Sûreté: un commissaire épingle l'ancien patron

Sous le titre "Les Dés étaient pipés", un ancien de la Sûreté, le commissaire Victor Massart, témoigne des grandes manoeuvres, administratives, psychiatriques et autres dont lui-même et ceux de sa section firent l'objet après l'éclatement de l'affaire du Westland New Post en 1983. Avec ce livre, c'est aussi une page de l'histoire de nos années de plomb qu'il réécrit, mettant à mal les explications de l'ancien patron de la Sûreté Albert Raes relatives à l'infiltration du groupe néonazi.

Un récit vécu de l'intérieur de la "maison", qui n'épargne personne. Un récit construit autour d'une question sans réponse : pourquoi les hommes qui découvrirent le pot aux roses ont-ils, sans explication, été dispersés et malmenés? Victor Massart avait, il y a huit ans, à la demande de la première commission parlementaire d'enquête sur les tueries du Brabant, déjà exposé la chronologie de ces faits, une chronologie en contradiction avec les explications avancées par les responsables de la Sûreté.

Un livre, qui s'appuye sur le journal personnel tenu par l'auteur depuis la mi-mai 1982 et qui s'inscrit aujourd'hui encore dans le fil des conclusions de la première enquête parlementaire, en contrepoint notamment des explications données à la commission bis par l'ancien patron de la Sûreté au sujet de sa démission donnée en 1990.

Bron: Le Soir | René Haquin | 20 oktober 1997