Un dealer de 60 ans condamné à 6 ans de prison ferme pour trafic de cocaïne

L’homme n’en était pas à son coup d’essai : de nombreux toxicomanes ont avoué se fournir chez lui depuis au moins 2013 et pour des sommes allant parfois jusque 36 000 euros rien qu’en cocaïne.

Il n’est pas non plus un inconnu pour la police puisque son nom avait déjà été associé au dossier des “Tueurs du Brabant wallon” et plusieurs armes et munitions ont été retrouvées à son domicile.

Le tribunal correctionnel de Nivelles l’a condamné lundi à 6 ans de prison ferme et une amende de 9000 euros.

Bron » RTBF

Trafic de coke : une vieille connaissance!

L’enquête sur le décès d’une toxicomane a abouti à l’arrestation de Claude Nitelet, 59 ans… et un casier judiciaire à rallonges.

Celui qui prétend tenir un commerce d’alcools et de charcuteries n’a pas été pris en flagrant délit. Il a été arrêté voici une semaine chez lui, à Braine-l’Alleud, au terme d’une instruction qui a été déclenchée suite au décès d’une jeune femme, qui s’est révélée être une consommatrice habituelle de cocaïne. L’enquête a permis de remonter à un dealer et, selon l’accusation, au maître d’œuvre de ce trafic de cocaïne de grande ampleur en Brabant wallon.

Claude Nitelet, né à Trazegnies (Courcelles) en juin 1955, est une vieille figure de la maraude crapuleuse, d’un banditisme odieux mais à la petite semaine. C’est ainsi qu’on trouve sa trace dans les dossiers du grand blond, Patrick Haemers, dans les années 80, et de la bande de Baasrode, suspectée un temps dans les tueries du Brabant, celle d’Alost en novembre 1985, en particulier. Mais, à titre personnel, il n’a jamais été soupçonné dans ce dossier qui constitue la plus grande énigme judiciaire belge.

L’interminable casier judiciaire de Nitelet révèle en tout cas qu’il n’avait jamais été inquiété, jusqu’à ce jour, dans des faits de stupéfiant. On l’a vu comparaître pour des vols à main armée minables mais violents, des chapardages, des vols avec effraction ou même à l’étalage, des arrachages de sac. On se souvient surtout d’une expédition manquée, à Anderlues en 1997, contre une personne âgée qui aurait disposé d’un coffre-fort à domicile. Nitelet – qui était placé sur écoutes – et des complices ont été épinglés avant d’arriver sur place. Et heureusement!

Car celui qui déclinait la profession de soudeur à l’époque avait emmené avec lui une batterie de camion et une dynamo pour torturer la future victime. La méthode de la gégène, comme on disait pendant la guerre d’Algérie. Ce délit monstrueux, cumulé avec d’autres, lui avait valu 6 ans secs en mai 2002.

Dans la présente affaire, il nie tout en bloc. Mais ce n’est pas la première fois, tant s’en faut. Il est inculpé de trafic de stupéfiants, dans le cadre des activités d’une association de malfaiteurs et de port d’arme prohibée.

Bron » L’Avenir

Le principal suspect des Tueries du Brabant témoigne

Le cambrioleur, gravement malade, est en liberté conditionnelle. “Je veux que ma famille cesse de douter sur ma participation aux Tueries du Brabant”, clame Claude Nitelet, le suspect nº1.

Les tueries du Brabant désignent une série de crimes et plus spécialement de braquages sanglants qui se sont déroulés principalement dans la province de Brabant en Belgique de 1982 à 1985 et, plus rarement, en Flandre Orientale, dans le Hainaut, dans le Namurois et aussi, en une seule occasion, dans le nord de la France, à Maubeuge.

Le suspect nº1 dans les Tueries du Brabant, Claude Nitelet, s’est livré sur l’affaire pour la première fois aux journaux du groupe Sudpresse. Le “grand bandit” de 57 ans, gravement malade, justifie les préventions pesant à son encontre par des “coïncidences”. L’homme aurait accepté l’interview parce qu’il voudrait “qu’on cesse de s’acharner” sur lui, explique-t-il d’emblée.

“Cela fait tant d’années qu’on me lie directement aux Tueries du Brabant wallon (…) J’ai toujours justifié les préventions qui pèsent contre moi par de simples coïncidences”. “Je veux que ma famille cesse de douter sur ma participation aux Tueries du Brabant”, souligne l’homme qui a passé 19 ans et 5 mois en prison.

“On m’implique dans plusieurs des faits car, à chaque fois, on m’y lie soit par ma présence sur les lieux, soit parce qu’on retrouvait ma trace au cours de l’enquête. Il existe neuf préventions à mon encontre dans ce dossier. À chaque fois, on retombait sur moi mais c’est de l’acharnement puisque j’ai toujours su tout justifier par une simple série de coïncidences”, estime le cambrioleur en liberté conditionnelle pour ses multiples cambriolages.

Claude Nitelet a été entendu à deux reprises, entre juin et décembre 2012, par la nouvelle cellule d’enquête sur les Tueries. “La composition de cette nouvelle cellule me semble bonne. Ils font du bon travail. Je crois que l’affaire sera résolue cette année”, pense-t-il. L’homme a encore précisé qu’il commettait à l’époque en moyenne, avec “son équipe”, 1.000 attaques par an qui lui rapportaient 100.000 euros par mois.

Bron » Le Soir