Het is hier nog niet aan bod gekomen maar op 2 oktober 2009 heeft Julien De Staerke een overval gepleegd op een juwelier, namelijk juwelier Depas in Mettet. Drie gemaskerde gangsters stormen rond 16u de winkel binnen. Ze bedreigen de uitbater met zware wapens. Eén van de gangsters slaat de man met zijn wapen op het hoofd.
De gebruikte wagen, een VW Golf GTI, werd in de nacht van 26 op 27 september 2009 gestolen in Éghezée. De wagen werd na de feiten uitgebrand teruggevonden. De buit bedroeg ongeveer 70.000€.
De daders waren:
Julien De Staerke
Éric Bottemanne
Johny Rokic
Braquage à la bijouterie Depas : 7 et 9 ans secs
À moins d'une cassation, les peines sont désormais définitives pour les auteurs du braquage sanglant perpétré le 2 octobre 2009, en fin d'après-midi, dans la bijouterie Depas. Les attendus de l'arrêt sont très sévères.
La cour d'appel de Bruxelles a consacré plus de deux heures à sceller définitivement le sort de la bande de Julien De Staerke, impliquée une fois de plus dans un nombre considérable de braquages, de car-jackings et autre home invasion à travers tout le pays. Mais, ici, c'est principalement l'attaque de la bijouterie Depas, à Mettet, qui nous intéressera.
Du sang sur la piste
Le 2 octobre 2009, vers 16h, trois hommes cagoulés ont fait irruption dans le magasin et ont menacé les gérants, avec des armes lourdes. L'un des braqueurs n'a pas hésité à s'en prendre physiquement à Raymond Depas, né en février 1945, pour le frapper à la tête avec la crosse de son arme. Le sexagénaire a perdu du sang en abondance et a été victime d'une commotion cérébrale, avant d'être évacué en ambulance.
Entre-temps, les malfrats se sont emparés d'un maximum de valeurs. Le montant du butin n'a jamais été dévoilé mais il peut être évalué à près de 70 000€. La Golf GTI grise qui a servi aux trois truands, probablement conduits sur place par un chauffeur, avait été volée à Éghezée, la nuit du 26 au 27 septembre 2009. Elle sera retrouvée incendiée, peu après cette attaque à main armée. Mais ce n'est pas cette piste qui va mener les enquêteurs sur les traces de deux membres de la bande De Staerke, Éric Bottemanne, né à Vilvorde en mars 1964, et Johny Rokic, né à Léopoldville en juillet 1968.
Non, c'est par l'interpellation d'un brocanteur à Bruxelles, que l'enquête va progresser. En effet, des bijoux embarqués à la bijouterie Depas y ont été retrouvés et les « relations » de l'intéressé vont être passées au peigne fin. Et Rokic va être soumis à la question. Sa version va laisser les verbalisants sur leur faim, le quadra affirmant sans crainte qu'il avait trouvé les objets précieux dans la boîte à gants d'une voiture achetée le plus légalement du monde à un certain Karim dont, c'est trop bête, il avait complètement oublié le nom !
La vérité, si je mens
Tout donnait donc à penser qu'il fallait persévérer dans cette direction et, de fait, ses liens étroits avec Bottemanne vont apparaître à la lumière de leurs activités communes. Puis, il y aura les reconnaissances de ce duo - même avec les cagoules - sur base des images des caméras de surveillance de la bijouterie et des vêtements retrouvés chez l'un et l'autre. Par ailleurs, Rokic et Bottemanne vont s'accuser l'un l'autre.
Enfin, l'analyse des GSM va définitivement convaincre les juges de la culpabilité des comparses de « Petit Léon » De Staerke qui, à titre personnel, n'a jamais été inquiété pour ce braquage.
Chemin faisant pourtant, les limiers de la PJF ont fait le rapprochement avec deux vols de véhicules perpétrés par le gang, en région namuroise, à la même période. Il y eut le vol d'une Mercedes C200 CDI à Assesse, la nuit du 14 au 15 septembre 2009 et le vol d'une VW Touareg, à Gembloux, la nuit du 9 au 10 août 2009.
La saga se poursuivra pour Bottemanne jusqu'au jour fatal du 12 octobre 2012, pour un braquage manqué contre un centre de contrôle technique à Bruxelles. Le conducteur du véhicule, Pascal Fain, a foncé sur la police et a été mortellement blessé. Bottemanne a, quant à lui, été atteint par un projectile à la colonne vertébrale et il est tétraplégique à vie. Non loin de là, « Papy Léon » supervisait les opérations.
Hier, les peines sont tombées : 9 ans pour Bottemanne, 7 ans pour Rokic. De Staerke, qui n'avait pas relevé appel, reste avec ses 5 ans et il devra rester détenu jusqu'en 2020. Il aura 83 ans !
Bron: L'Avenir | 24 April 2014