La Belgique, une terre accueillante

Longtemps considéré comme le "meilleur service secret du monde", le Mossad, malgré plusieurs échecs, s'est souvent montré fort efficace. Surtout lorsqu'il s'agissait de mener des opérations dans les pays arabes ou d'aider les Américains et les Britanniques à trouver des contacts de l'autre côté du Rideau de fer.

Une des clés du succès: le développement de centres ou d'activités dans certains pays. Ainsi, la Belgique a toujours servi de base pour certaines opérations. Dans le courant des années 80, six officiers du Mossad opérant sous "couverture" (fausse identité) se sont installés à Bruxelles pour y ouvrir des sociétés commerciales.

Celles-ci ont bien réalisé quelques affaires mais leurs administrateurs cherchaient surtout à recruter le frère d'un général syrien. Ce qui a d'ailleurs été fait. L'un de ces officiers (retraité) n'était autre que Yehouda Gil, actuellement jugé pour avoir escroqué son service en faisant croire qu'il continuait à voir sa source alors qu'il avait cessé tout contact il y a longtemps.

Vers 1985-86, des officiers du Mossad postés à Bruxelles ont également recruté quelques chômeurs en prétextant vouloir leur faire effectuer un sondage. En fait, les personnes à interroger étaient surtout des étudiants libyens en stage à la centrale nucléaire de Mol. Car le renseignement israélien cherchait à connaître le niveau de leurs compétences, et à obtenir des informations sur l'aide que la Belgique aurait pu fournir à la Libye en matière nucléaire.

Lorsqu'Albert Raes dirigeait la Sûreté de l'Etat, les contacts entre le service israélien et son homologue belge ont toujours été relativement bons. Raes s'est secrètement rendu à plusieurs reprises en Israël afin d'y rencontrer Meïr Amit, alors chef du Mossad, et les deux agences ont également échangé de nombreuses informations... Quand elles ne menaient pas des opérations en commun.

Quelques "Couacs"

C'est ainsi que le Mossad et la Sûreté ont, entre autres, tenté de louer la maison mitoyenne à celle de la légation de l'OLP, avenue Churchill à Bruxelles, afin d'y placer des micros. Etrangement, l'affaire a échoué parce que les officiers de la Sûreté qui négociaient le contrat de bail avec le propriétaire ne sont pas arrivés à trouver un accord avec lui.

Aux yeux de leurs collègues belges, les équipes techniques du Mossad sont surtout réputées... savoir ouvrir n'importe quel coffre, et sans laisser de trace. Au début des années 80, le service secret israélien disposait d'ailleurs d'une "équipe volante" chargée d'aider ses homologues étrangers. C'est cette équipe qui a, à la demande d'Albert Raes, été utilisée à plusieurs reprises par la Sûreté belge afin d'aider des officiers belges à pénétrer de nuit dans la légation d'un pays de l'Est.

Le Mossad a cependant parfois eu tendance à considérer la Belgique comme une "terre conquise". En effet, au début des années 80, le service israélien avait passé un "gentleman's agreement" avec la Sûreté, selon lequel il s'engageait à la prévenir de tout recrutement d'un ressortissant belge dans le cadre d'une opération bien précise et pour autant que ce recrutement ne nuise pas aux intérêts de la Belgique.

Or, le renseignement belge a rapidement découvert que les Israéliens "oubliaient" parfois de lui transmettre certains noms. Une délégation de la Sûreté menée par le commissaire en chef du service s'est donc rendue au siège du Mossad (une tour de bureaux de la banlieue de Tel-Aviv) afin d'y avoir une explication "franche" avec un responsable de haut niveau.

La Belgique semble en tout cas avoir particulièrement bonne presse parmi les anciens du Mossad. Parce qu'ils y ont opéré facilement en utilisant des passeports belges trafiqués ? Sans doute. Mais également, parce que l'avocate Yeoudith Friedman, l'une des figures mythiques du service israélien, est d'origine belge. Née à Anvers en 1925, cet agent secret qui a travaillé au Mossad de 1956 à 1976 était devenue la principale collaboratrice d'Isser Harel, le chef du Mossad de l'époque. En 1961, elle a, entre autres, joué un rôle actif dans la capture en Argentine du criminel de guerre nazi Adolf Eichmann. Ce qui lui vaut sa légende.

Bron: Serge Dumont | Le Soir | 27/2/1998

Alle 'winst' die na fee voor de spreker overblijft, zal geschonken worden aan nabestaanden/slachtoffers, of dit mogelijk zal zijn hangt dus af van aantal inschrijvingen.

De WNP fiche van Geschier (uit het boek van Haquin)

Vergeet niet deze info ivm deze André Dehaut :

Een tweede garage waarvan het criminele milieu gebruikte maakte, werd gehuurd door de firma Beau-Site Louise. Beheerder van deze firma was André Dehaut, geen onbekende in het Bende-dossier, aangezien hij de garagehouder was waar de Mazda werd gestolen die werd gebruikt voor de aanslag op rijkswachtmajoor Vernaillen. Uit gegevens waarover het gerecht beschikt zou blijken dat André Dehaut financiële steun kreeg van Hilaire Beelen – bekend van de Kirschen-zaak – en René Meulemans, een ex-kaderlid van de Banque Copine.

Deze 'garagist' was dus wel van heel wat op de hoogte.