Las des critiques dont il ne cesse d'être l'objet, le Conseil d'administration de la Fédération Belge (F.F.B.) au grand complet a convoqué la presse à Zele pour mettre les choses au point en ce qui concerne trois personnalités du monde pugilistique belge, à savoir MM. Mario Ferro, Jean Diadori et Jean-Marc Renard. Dans le premier cas, le Conseil d'administration se défend de ne plus vouloir accueilir M. Ferro. C'est au contraire lui qui s'est exclu, entraîné à l'époque par quelques dissidents. M. Ferro a même déposé une plainte en justice parce que, d'après lui, une somme de plusieurs millions avait disparu des caisses de la Fédération après le décès d'Albert Faccenda, lequel fonctionna comme président pendant quelques années, et aussi au sujet de MM. Deswert et Desgain, arbitres mondiaux, accusés de tirer de plantureux profits de leurs déplacements.
A plusieurs reprises, M. Ferro demanda sa réintégration comme membre de la F.B.B., mais, à chaque fois, il fit marche arrière. Pourtant, il est certain que si M. Ferro retirait sa plainte, acceptant du même coup de supporter les frais de justice du procès en cours, sa demande de requalification serait prise en considération par le "Bureau" (Conseil d'administration). En ce qui concerne M. Jean Diadori, lecture a été faite de ses nombreuses infractions, dont la liste commence en février 1980, qui vont du non-respect des réglements, à la falsification d'autorisation de boxer pour un des frères Garcia (boxeur professionnel), en passant par des voies de faits sur un arbitre lors d'un meeting international et sur la personne de son président de section.
Il purge actuellement une punition de cinq ans de toute fonction, ce qui revient à dire qu'il est totalement interdit de fonctionner comme manager, entraîneur, soigneur, etc, et que sa présence dans l'entourage direct de Jean-Marc Renard, le 25 décembre, à Izegem, n'est pas souhaitable, ceci pour tout le monde ! Enfin, au sujet de Jean-Marc Renard, qui avait déclaré à Salerne que, dans les heures qui avaient précédé son championnat d'Europe avec l'Italien Limatola, certains membres responsables de la Fédération avaient tenté de lui mettre des bâtons dans les roues, il a été précisé clairement qu'il n'a jamais été question d'une telle manoeuvre.
Tout juste, et comme l'exige le réglement, il lui avait été demandé de se présenter à un contrôle médical officiel afin de constater si ses mains, fortement abîmées quelques mois plus tôt à Compiègne, contre le Français Benredjeb, étaient guéries et s'il pouvait en toute tranquilité partir pour l'Italie. "Nous sommes les premiers sans doute à souhaiter que Renard, porte-drapeau de la boxe en Belgique, conserve son titre le plus longtemps possible, et même qu'il devienne un jour champion du monde, déclara en guise de conclusion le rapporteur de cette réunion."
Bron: www.lesoir.be | 10 december 1988