Lunette et silencieux
Plusieurs armes utilisées par les tueurs du Brabant wallon sont précieusement conservées - dans une pièce blindée - à Jumet par la Cellule Brabant Wallon. L'une d'elles, un fusil de chasse Kriko (fabricant allemand installé à Stuttgart) retient l'attention. C'est un des indices matériels encore jamais montré au public.
L'arme telle qu'elle a été repêchée à Ronquières a deux particularités: son utilisateur l'avait équipée d'une lunette de visée. Cette lunette de précision également en possession des enquêteurs est hélas d'un modèle trop courant pour susciter des témoignages utiles.
En revanche, le bout du canon avait été fileté de façon à pouvoir y fixer un silencieux - lequel, par contre, n'a pas été retrouvé. Le filetage n'était pas d'origine: il a donc fallu le réaliser, ce qui implique un certain matériel outil. Selon la Cellule Brabant wallon, ce Kriko de calibre.22 n'a jamais servi dans les tueries.
Avec le recul, les policiers partagent le sentiment que les individus qui ont jeté ces pièces à conviction dans le canal du Centre se sont débarrassés d'indices qui pouvaient difficilement permettre aux policiers de les retrouver.
Les tueurs étaient-ils des tireurs exceptionnels? Le dossier ne permet pas de l'affirmer! Sur un bilan dramatique et hallucinant de 28 meurtres impunis, un seul témoignage - lors d'un hold-up début 1983 au Delhaize Fort-Jaco à Uccle - dénote qu'un des tueurs avait quelques connaissances...
Bron: La Dernière Heure | Gilbert Dupont | 9 September 2003
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