speurneus wrote:Volgens Wikipedia is er in 1997 nog een opslag gevonden die toebehoorden aan de CCC. Al die tijd is er huur betaald. Er lagen daar oa springstof en wapens. Iemand hier meer informatie over en wat voor wapens zijn daar gevonden?
Les armes et les explosifs avaient été volés il y a plus de 10 ans; ils avaient fini aux mains de terroristes
Derrière l'arsenal, le spectre des CCC
Les fusils et la dynamite retrouvés jeudi à Uccle ont traversé "les années de plomb". Prouvent-ils aussi que la lutte continue? Lorsque le propriétaire a ouvert la porte de son box de garage, il ne pouvait pas se douter qu'il soulevait du même coup un pan du voile qui recouvre les années les plus inquiétantes de notre histoire récente. Les "années de plomb", rythmées par les actions terroristes des CCC, les Cellules communistes combattantes. On croyait que la gauche révolutionnaire armée n'existait plus en Belgique. On a peut-être eu tort.
Depuis 1984, le propriétaire louait son box à "quelqu'un", un homme qui lui payait toujours le loyer en liquide, en déposant une enveloppe dans sa boîte. Mais depuis le mois de juin dernier, plus personne ne s'est présenté pour payer le garage, au 25 de la rue Beeckman, à Uccle (Google Maps), au pied de la "Résidence des Erables". Alors, jeudi, il a décidé d'ouvrir la porte, un geste qui a réveillé nos mémoires. Il y avait là 40 kg d'explosifs. Vingt kilos de dynamite, vingt autres de 'trinamite 17', deux explosifs civils. Il y avait également, dans les casiers en bois et les sacs en plastique, cinq fusils d'assaut FAL.
La gendarmerie a déjà retrouvé l'origine de l'armement: les explosifs font partie des 800 kilos volés en 1984 dans la carrière d'Ecaussines - un vol attribué aux CCC et de la dynamite qu'ont fait exploser plus tard les terroristes d'Action directe et de la Fraction Armée rouge; les armes font, elles, partie du lot emporté dans un bain de sang le 13 mai 1984 à la caserne de Vielsalm - des armes retrouvées par la suite dans les caches des mêmes terroristes communistes.
Le matériel entreposé dans le garage était recouvert de poussière et en piteux état. Les dates de péremption étaient dépassées; les armes sont presque inutilisables. Mais les enquêteurs de la Cel-Ter, la cellule terrorisme de la gendarmerie, refusent de croire a priori que l'arsenal n'est que l'épilogue d'une histoire achevée. Alors que les quatre membres des CCC sont en prison, condamnés à la perpétuité, "quelqu'un" a continué de payer pour la cache. Avant de disparaître.
Si le vol des 800 kilos d'explosifs a été attribué à Pierre Carette et sa bande, le mystère plane toujours autour de la caserne de Vielsalm. Cette nuit-là, quatre inconnus avaient criblé de balles le garde de la caserne des Chasseurs ardennais, pour s'emparer d'une vingtaine de Fal et d'autant de mitraillettes. Le garde s'en était miraculeusement sorti. L'hypothèse d'une possible "bavure" de militaires belges et américains lors d'opérations secrètes est encore vivace. Ce n'est qu'un an plus tard que deux des fusils volés dans les Ardennes allaient être retrouvés.
Dans un des "appartements conspiratifs" que partageaient "l'internationale rouge" constituée par les Belges des CCC, les Français d'Action directe et du FRAP, et les Allemands de la Fraction Armée rouge. Le flat était situé dans la rue des Cottages, à Uccle. Les "appartements conspiratifs" étaient toujours jumelés à un box de garage. Celui de l'appartement des Cottages n'avait jamais été retrouvé. La rue Beeckman est à cent mètres de là.
Pierre Carette, Bertrand Sassoye, Pascale Vandegeerde et Didier Chevolet, l'incarnation des CCC, sont toujours en prison. Si le dernier a rompu les liens, les autres répétaient il y a 48 heures, à l'occasion du refus de leur remise en liberté, qu'ils ne reniaient rien.
Fidèles à leur idéal terroriste, Carette et ses compagnons se sont toujours refusés à collaborer avec la Justice. Leurs futures auditions ne devraient donc pas aider les gendarmes. Il leur reste donc à retrouver la trace des sympathisants d'extrême gauche des CCC, et principalement l'entourage de Bertrand Sassoye, s'ils veulent avancer. On sait qu'une commission rogatoire est d'ores et déjà en partance pour la France pour vérifier les liens avec Action Directe. L'homme qui a veillé pendant dix ans sur 40 kg d'explosifs et cinq fusils est-il décédé, "liquidé" ou tout simplement las ? Il avait en tout cas protégé longtemps l'arsenal des communistes révolutionnaires. Au cas où?
Bron: Le Soir | Olivier Van Vaerenbergh | 12 april 1997
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