In de vroege namiddag van 13 april 1988 worden in een appartement aan de Antwerpse Rijfstraat twee diamantairs beroofd en om het leven gebracht. Ludo en Patrick Moons worden met een 7.65 mm pistool door het hoofd geschoten. Lammers en twee medeplichtigen gaan aan de haal met een partij gezaagde diamanten en baar geld met een gezamenlijke waarde van ongeveer 3 miljoen frank. Vier dagen later, wordt in een villa in Zoersel, een bloedige moord gepleegd door dezelfde bende.
Bij deze moord gebruikte Lammers niet alleen een 7.65 mm maar ook een touw, een elektriciteitsdraad en spankabels (als handboeien). Blijkbaar wou Lammers de moord in de schoenen van Philippe Lacroix schuiven:
Lammers dit avoir donné les serre-câbles et le fil des assassinats d'Anvers à Philippe Lacroix. Mais personne n'a vu Lacroix à Eindhoven. (...) Il finit par admettre que Sabine avait bien acheté la corde, le fil électrique et les serre-câbles (servant de menottes) retrouvés près des victimes. Elle dit qu'Éric en a vérifié la résistance avant le coup d'Anvers, et qu'il s'était exercé dans l'appartement à se dissimuler le visage de la main, pour ne pas être reconnu par la caméra qui surveillait l'immeuble.
C'était pour Philippe Lacroix (de la bande de Patrick Haemers) qui me les avait demandés, dit-il. Je supposais que c'était pour un hold-up. J'ai bien chipoté avec tout cela, mais sans jamais parler d'un coup à faire à Anvers. Mais ni Sabine ni les autres accusés ne se souviennent d'une quelconque visite de Lacroix chez Lammers à Eindhoven. Seul Lammers dit y avoir reçu Lacroix à trois reprises. On lui objecte que Philippe Lacroix n'a pas pu commettre le double assassinat d'Anvers, parce qu'il avait été arrêté le matin même à Bruxelles. Éric Lammers répond du tac au tac:
"Quand plus tard j'ai appris son arrestation, j'ai compris le piège. Il s'est peut-être laissé arrêter ce matin-là pour avoir un alibi, sachant ce qui allait se passer l'après-midi à Anvers!" Ni Éric Lammers ni Francis Verzar n'ont, eux, d'alibi pour ce 13 avril 1988... Il existe aussi un nombre troublant de similitudes, ajoute l'officier de gendarmerie Luc Janssens, entre le double meurtre de la rue Pastorale et cette affaire: la présence d'un couteau de cuisine, l'arme est de même calibre, les fils électriques qui ont servi de liens et la bestialité de ces assassinats respectifs.