Les deux incendies criminels qui en 1985 et en 1987 ont ravagé les locaux de l'imprimerie "Le Scorpion" à Strombeek-Bever et à Verviers [...] constaté de multiples carences dans la gestion de l'entreprise ainsi que diverses falsifications comptables. Des livres de comptes auraient également été mal tenus.
Poursuivant leur enquête concernant les deux incendies, la police judiciaire a interpellé deux des trois personnes soupçonnées d'être à l'origine du double sinistre: Louis Cappelen et Francis R. Entendus par le magistrat la semaine dernière, ils sont tous deux passés aux aveux et ont été inculpés. Au cours de leur interrogatoire, les deux hommes ont expliqué avoir agi sur "commande". D'après eux, ce serait le patron de l'imprimerie qui leur aurait demandé de mettre le feu aux installations de la société.
C'est ainsi qu'à Strombeek, les incendiaires auraient pénétré dans les locaux via une fenêtre laissée ouverte à leur intention. Ils ont encore précisé qu'une somme d'un million leur avait été promise pour ce 'service'. Ils parlent également d'un intermédiaire. [...] Le troisième complice de l'incendie de Strombeek n'a pas pu être entendu par les forces de l'ordre. Et pour cause: Ghislain Hinderijckx a été abattu de six balles le 2 juillet 1988 à Furnes. En savait-il trop? Allait-il parler? Il semblerait qu'avant d'être abattu celui-ci aurait avoué à un gendarme qu'il comptait bien se "mettre à table" et tout révéler sur "Le Scorpion".
Bron » archives.lesoir.be
En nog dit:
L'incendie criminel qui ravagea en 1985 les installations de l'imprimerie Scorpion (qui produisait notamment le journal satirique Pan et le périodique militaire Vox) à Strombeek-Bever est-il en passe d'être élucidé? Tout porte à le croire. La semaine dernière, l'enquête menée par la police judiciaire de Bruxelles semblait indiquer que Louis Cappelen, un forain âgé d'une quarantaine d'années, pourrait bien être à l'origine du sinistre. [...]
Louis Cappelen n'est pas un inconnu de la Justice. Interpellé une première fois en 1988 par les autorités judiciaires dans le cadre d'une affaire d'attaques de transports de fonds, il avait échappé de justesse au mois de mars '90 à un attentat à la voiture piégée à Laeken. Quelques mois plus tard, en octobre, il avait une nouvelle fois été interpellé par la gendarmerie à son domicile. A cette occasion, les enquêteurs avaient découvert dans une cache aménagée dans la cave, plusieurs armes à feu.
Bron » archives.lesoir.be
En:
La voiture du forain avait été piégée pour le tuer. 29/03/1990. [...] Il était 9h05 lorsque Louis Capellen, qui désirait aller acheter des petits pains dans une boulangerie, enclencha le contact de sa VW Golf stationnée devant son domicile, 27 rue de Vrière. Immédiatement, ce fut l'explosion. La charge qui a détruit la voiture de Louis Capellen était placée sous le siège du conducteur [...] Le détonateur était couplé au démarreur. La voiture avait passé la nuit devant l'entrée du terrain clos où Louis Capellen, son épouse et son fils occupent une caravane résidentielle.
De nombreux forains habitent, durant l'hiver, dans la rue de Vrière. Il y a de nombreuses années qu'y furent achetés les terrains abritant désormais, en saison basse, les attractions des foires de l'été. Louis Capellen, qui exploita naguère un bar rue du Cirque, fut aussi propriétaire d'un stand de tir itinérant, le "22". Il s'était reconverti dans la vente, sur les marchés, de fruits exotiques. [...] Le nom de Louis Capellen fut naguère cité dans le cadre d'affaires impliquant certaines figures de proue du milieu bruxellois, dont Claude Hilger et Murat Kapllan.
En février 1988, il fut interpellé, et relâché après interrogatoire, dans le cadre de l'enquête menée par la 23e brigade nationale de police judiciaire lancée aux trousses de braqueurs de fourgons Securitas. Un mois plus tard, à l'occasion d'une perquisition menée au domicile laekenois de Capellen, les enquêteurs mirent la main sur des armes et des munitions semblables à celles utilisées lors de la vague d'attaques contre les fourgons Securitas. Au terme de 3 mois de détention préventive, Louis Capellen recouvra la liberté.
Bron » archives.lesoir.be
En:
Mercredi matin, à Laeken, un forain, Louis Capellen, était victime d'un attentat à la bombe. Grièvement blessé aux jambes, Louis Capellen - qui était connu des services de police - avait été victime d'un règlement de comptes. Hier, l'homme qui a sans doute posé la bombe sous sa voiture a été arrêté par la BSR de Bruxelles et inculpé de tentative d'assassinat. Son mobile probable: l'argent que le forain lui avait prêté et qu'il ne parvenait pas à rembourser. Le juge d'instruction bruxellois Vlogaert a placé sous mandat d'arrêt, hier après-midi, un certain Christian Emmerechts (31 ans), inculpé de tentative d'assassinat.
Garagiste à Anderlecht, cet homme est soupçonné d'avoir fabriqué la bombe qui a fait exploser la voiture de Louis Capellen. Pour le Parquet de Bruxelles, "des éléments de police scientifique" ont été rassemblés à charge de l'inculpé. En fait, les gendarmes de la BSR de Bruxelles ont retrouvé un certain nombre d'éléments matériels portant à croire que Emmerechts avait fabriqué la bombe dans son garage. Très vite, les soupçons des gendarmes s'étaient portés sur la personne du garagiste. Celui-ci avait en effet emprunté une grosse somme d'argent au forain.
Louis Capellen en réclamait le remboursement depuis plusieurs jours, avec insistance. Christian Emmerechts, incapable de rembourser, y aurait trouvé le mobile de sa tentative d'assassinat, pensent les enquêteurs. Des perquisitions ont été effectuées au domicile de Christian Emmerechts, dans son garage d'Anderlecht, ainsi que sur un énorme terrain qu'il possède le long de la chaussée de Mons, à Leeuw-Saint-Pierre.
Ce terrain recèle les épaves de 400 ou 500 voitures promises à la démolition... que des dizaines de gendarmes (du cinquième groupe mobile de la gendarmerie) ont examinées soigneusement hier. Entendu par le juge Vlogaert, Christian Emmerechts a nié les soupçons qui pesaient sur lui. Le juge a cependant estimé que les éléments matériels qui pesaient sur le suspect étaient suffisamment lourds... pour que l'inculpé soit l'un des premiers "pensionnaires" à occuper la nouvelle aile de la prison de Forest.
Bron » archives.lesoir.be