Faisant suite à l’apostille rappelée en marge et jointe au présent, entendons:
Dauphin, Jean-Paul, employé, célibataire, né à Bruxelles le 1-10-54 et domicilié à Ottignies, Avenue des Villas n° 32, qui déclare:
"Je désire m’exprimer en langue française. En dehors de ma déclaration antérieure, j’apporte les explications suivante concernant le fichier et l’ordinateur du WNP. A mon arrivé au WNP, j’ai dû, comme tous les autres, suivre les cours déjà décrits, ensuite passer un examen. Par la suite, on nous donnait une responsabilité et normalement il fallait rentrer quatre personne comme membre, ce que je n’ai pas fait comme beaucoup d’autres. J’ai entre-autre été responsable du GAP (genre de protection rapprochée de Latinus) avec le nommé Van Vinck. Je dois dire que je voyais très peu Van Vinck sauf aux grandes occasions.
"Bien qu’étant assez proche de Latinus, celui-ci ne se confiait pas à moi, je pense qu’il se confiait, dans l’ordre, à Delombaerde, Saucez et Libert; ceci avant l’éclatement du WNP. Je n’ai personnellement jamais eu de contactes avec un Mr. Smets de la sûreté. Lors de mes premières missions au WNP, il m’était demandé des renseignements que je notais sur des fiches. Celles-ci devaient, en principe, entrer dans un ordinateur mais j’ignore si cela a été fait."
"Je me rappelle qu’un jour j’ai véhiculé Michel Libert jusqu’à la rue de la Filature et qu’il est revenu à la voiture avec un carton contenant l’ordinateur. Il a été placé rue Vandenschrick à Sint-Gillis, appartement de Michel Libert. Par la suite le fichier est allé rue de Parme, rue de Rome pour ensuite revenir rue Vanderschrick. Cette documentation se composait de deux fichiers, des petites fiches (nommé FR001) qui étaient des fiches nominatives et des plus grandes (FR003) qui comprenaient les renseignements ayant trait aux sociétés et mouvements."
"J’ignore les raisons qui ont justifié ces divers déménagements sauf le dernier lors de l’arrestation de Michel Libert. Je n’étais pas présent lors de l’arrestation de Libert ni lors des perquisitions de la PJ de Bruxelles, services de Mr. Marnette et de Mme Begon. Je sais que tous les fichiers ont été saisis mais pas l’ordinateur, car je l’ai revu par après rue Vanderschrick. Je n’ai jamais entendu parler d’un flat sis à Ixelles dénommé le Mont Blanc. Les noms de adjudant Porcelet, Bougerol et Thomas ne me disent rien."
"J’ai connu un Dimitri au WNP mais j’ignore sinon son nom est Dolgoff. Je crois me souvenirque Delombaerde m’aurait parlé d’un coup de téléphone que Latinus aurait reçu dans la soirée précédant sa mort. Soit au moment où il se trouvait au café avec sa concubine. Que Latinus aurait alors fait appel à un taxi parce que sa voiture se trouvait trop loin. Il semblerait donc que Latinus soit parti rapidement pour une raison que j’ignore. Delombaerde m’a parlé de cela quelques temps après l’enterrement sans pouvoir préciser autre chose. Je n’ai rien d’autre à déclarer."
Renseignements
Quelques jours après son audition Dauphin s’est présenté au bureau et nous a remis les noms et adresses en sa possession, extrait d’un agenda. Les renseignements communiqué figurent déjà au dossier et sont sans intérêt pour l’enquête.
Bron: Verhoor Jean-Paul Dauphin | 16 december 1985 | BOB Waver
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