Merovinger wrote:Het Franse ministerie van Buitenlandse Zaken sluit niet uit dat de aanslagen verband houden met de opsluiting van Klaus Barbie. Het ministerie maakte dinsdag gewag van 'aanwijzingen', met name nieuwe bedreigingen tegen Franse belangen in België. Enkel Franse kranten schreven de verantwoordelijkheid voor de aanslagen evenwel toe aan Iran, dat Frankrijk zou willen 'straffen' voor zijn wapenlevering aan Irak.
Bron: Het Laatste Nieuws | 9 februari 1983
Les attentats antifrançais à Bruxelles: un fragment de bombe comme indice …
Bruxelles-centre secouée par deux explosions violentes dimanche soir: deux attentats antifrançais qui ont eu lieu à quelques minutes d’intervalle, le premier à l’ambassade, le second chez Air France. Il n’y a pas eu de morts, seul un policier a été légèrement blessé au tympan. C’est la présence d’esprit de ce policier et d’un de ces collègues envoyés en patrouille à la suite de la première explosion qui a peut-être évité un carnage.
Lundi, au milieu de la matinée, le double attentat à la bombe n’avait toujours pas été revendiqué. Les dégâts sont importants à l’ambassade et dans les alentours des bureaux de la compagnie aérienne.
Contraste étonnant, sur le moment même, entre les deux lieux des explosions successives. L’ambassade de France se trouve au 42 du boulevard du Régent, sur la Petite-Ceinture, à la lisière de la ‘zone neutre’, qui protège les institutions parlementaires. La gendarmerie est installée à proximité immédiate, puisque le district de Bruxelles et la BSR ont leur siège rue de Louvain. Quelques instants après l’explosion, des forces de l’ordre en quantité impressionnante bouclèrent le quartier, n’interrompant toutefois la circulation sur la voie centrale du boulevard (les tunnels).
La grille de l’ambassade était ouverte, en effet, l’ambassadeur, M. Roger Vaurs, n’avait pas encore regagné l’ambassade au moment de l’explosion. Il est revenu quelques minutes plus tard. Le colis piégé a donc pu être discrètement déposé devant la porte même de l’édifice, un hôtel de maître isolé parmi d’énormes immeubles de bureaux, qui abritent d’ailleurs d’autres délégations diplomatiques.
Il n’y a pas eu de blessés. Le gardien a déclaré qu’il avait "entendu une énorme explosion" et "qu’il avait seulement été un peu sonné". Cette énorme explosion n’a abimé que l’immeuble qu’elle visait. Vitres émiettées, volets arrachés, porte détruite: spectacle habituel des ambassades en péril.
Il est possible que l’explosion ait été atténuée par le sac dans lequel la bombe avait été placée. Cette hypothèse, que les forces de l’ordre émettaient peu après la seconde explosion, était formulée par comparaison avec l’attentat contre les bureaux d’Air France, où les dégâts étaient plus importants. Les bureaux d’Air France occupent le rez-de-chaussée faisant le coin entre le boulevard Adolphe Max et la rue du Finistère, à deux pas de la place de Brouckère. Un dimanche soir vers 22h40, il y a encore grand monde dans ce quartier où cinémas et brasseries sont nombreux.
Bron: Le Soir | 7 februari 1983
"Venger Barbie": intérêts français menacés par des néo-nazis – Malgré les menaces néo-nazies prises au sérieux, la piste iranienne n’est pas écartée
Barbie ou les Iraniens? On pourrait ainsi résumer, dans une formule quelque peu lapidaire, les deux hypothèses qui émergent de l’incertitude, deux jours, après les attentats antifrançais de Bruxelles. Aucune revendication digne d’intérêt, aucune piste sérieuse ne sont venues guider les enquêteurs. L’absence de revendication, précisément, contribue à donner à ces actes un prolongement dramatique.
Le brouillard s’est cependant légèrement dissipé avec une information émanant du Quai d’Orsay, le ministère français des Relations Extérieures. Des organisations néonazies situées, en somme peut-être en Allemagne et en Belgique, ont en effet menacé la France de représailles parlant de venger Klaus Barbie.
C’est une petite phrase d’un fonctionnaire français du quai d’Orsay, à l’adresse de l’Agence France-Presse, qui a permis d’apprendre que cela avait enfin bougé. Le fonctionnaire ne parlait que de "certaines indices" et l’information n’aurait eu qu’une importance toute relative si l’ambassade de France à Bruxelles ne nous avait confirmé la teneur de la déclaration faite au Quai d’Orsay.
De source parisienne, nous avons pu savoir mardi soir que des menaces anonymes ou des messages signés d’organisations néo-nazies tout à fait inconnues des autorités françaises [opmerking: ook in België was de WNP-organisatie op dat ogenblik nog onbekend voor justitie en staatsveiligheid (buiten Smets en Raes)] ont été adressés à des représentations françaises à l’étranger. On a cité Bruxelles et Bonn, mais cela n’a pu être confirmé. D’autres ont été adressées à des organismes officiels en France même. Ces messages précisaient que des représentations diplomatiques et consulaires ainsi que des services commerciaux établis dans différents pays feraient l’objet de représailles afin de "venger Klaus Barbie".
Il semble bien que ces manifestations soient prises au sérieux, même si les mouvements néo-nazis que se sont signalés sont inconnus. Ce qui retient l’attention des autorités françaises, c’est la conjonction de ces appels et de ces messages, leur unité de style et de contenu dans la diversité de leurs provenances. En Belgique, les représentations officielles et les services commerciaux sont nombreux: ambassades, consulats, lycée français à Bruxelles, agences SNCF, d’UTA (ligne aériennes long courrier), bureaux d’Air France à Zaventem ou en ville, entreprises françaises représentées en Belgique … La liste est longue! A Bruxelles, la police possède la nomenclature des intérêts français et assure une surveillance particulière.
L’identité de ces néo-nazis, s’ils existent vraiment, serait du plus haut intérêt: ils ne sont pas nombreux, en Belgique, ceux qui sont capables de concevoir et d’exécuter des attentats d’envergure. Et on les connait! En Allemagne, par contre, le ministère de l’Intérieur a estimé leur nombre à quelque vingt mille.
Les Iraniens, malgré tout
L’hypothèse iranienne a notamment été avancée mardi par plusieurs journaux français, qui établissaient un rapprochement entre les attentats de Bruxelles et celui commis dans la nuit de jeudi à vendredi [4 februari 1983], contre les bureaux d’Air France à la Nouvelle-Delhi. Plusieurs similitudes apparaissent: la principale nous ramène à l’absence de revendications, puisque personne ne s’est manifesté en Inde ou en France, six jours maintenant après l’attentat. Mais l’explosion d’un autre engin, quelques minutes plus tard, au siège de la compagnie Iraqi Airways, ainsi que les premiers éléments d’enquête ont conduit la police indienne à attribuer ces attentats à des Iraniens. Ceux-ci entendraient ‘punir’ la France pour l’aide militaire apportée à l’Iran et ponctuée par la livraison de Super-Mirage F-1 et la promesse de fournir des Supers-Etendard équipés du missile Exocet. Ce serait donc une croisade anti-française de Khomeiny.
Des similitudes techniques rapprochent aussi les attentats de la Nouvelle-Delhi et de Bruxelles. Comme à l’agence du boulevard Adolphe Max à Bruxelles, la charge (l’explosif n’a pas encore été identifié à Bruxelles) a été placée à l’extérieur du bâtiment, contre la façade. Les dégâts matériels semblent du même type, avec à Delhi également, une projection des fragments dans la rue. Les policiers indiens pensent que les autres des attentats contre Air France sont des terroristes professionnels. On n’est pas loin de partager cette conviction à Bruxelles, où l’on ne croit pas à l’acte d’un déséquilibré ou d’amateurs. Dans les deux capitales enfin deux engins ont explosés à quelques instants et à une faible distance l’un de l’autre. Une technique pleine de risques (l’alarme donnée par la première explosion déclenche des opérations de polices) et qui nécessite un certain savoir-faire.
L’énigme de l’ambulance
La vague de mauvaises plaisanteries s’est heureusement apaisée mardi. Notons cependant que notre rédaction a reçu hier vers 13h25 un appel anonyme apportant une nouvelle revendication. Un voix masculine a seulement annoncé: "Le FLN revendique les attentats et réclame la constitution d’un tribunal international pour juger le général tortionnaire Massu". Des séquelles de la guerre d’Algérie vingt ans après, à Bruxelles? C’est peu crédible. Encore plus nébuleux a été l’appel qui a provoqué lundi soir l’évacuation du complexe City 2. Là, c’est "un commando international antifrançais" qui a précisé que deux charges de plastic sauteraient vers 18 heures. Rien ne se produisit bien sûr.
Il faut encore signaler l’étonnante découverte d’une ambulance volée à La Hulpe et retrouvée rue de la Blanchisserie à Bruxelles, à quelques centaines de mètres des bureaux d’Air France. Le vol avait été commis dimanche vers 20 heures et le véhicule avait été retrouvé vers 1 heure du matin. Entre-temps, il avait parcouru 194 kilomètres et avait été aperçu à plusieurs endroits du Brabant Wallon, à Lasne, Wavre et Ottignies. Il semble donc exclu qu’il ait, comme on l’a cru un moment, servi à amener à Bruxelles les engins explosifs.
Bron: Le Soir | 9 februari 1983
Uit deze berichtgeving kan opgemaakt worden dat er aanwijzingen waren dat de aanslagen in Brussel het werk zouden geweest zijn van een onbekende extreem-rechtse organisatie. Zo zouden meerdere Franse administraties en dienstverlenende bedrijven in Frankrijk en in het buitenland dreigementen en boodschappen ontvangen hebben waarbij telkens gemeld werd dat vergeldingsacties zouden plaatsvinden op deze administraties en bedrijven als wraak voor de gevangneming en uitlevering aan Frankrijk van Klaus Barbie.
Een aantal Franse kranten hadden ook een link gemaakt met een dubbele aanslag op 4 februari in New-Delhi in India tegen de vliegtuigmaatschappijen Air-France en Iraqi Airways. Daar zou het gaan om een vergeldingsactie tegen de Franse hulp en levering van vliegtuigen aan Iran.
Op dinsdag 8 februari 1983 ontving de redactie van Le Soir een bizarre anonieme oproep met de melding dat "de aanslagen in Brussel opgeëist wordt door de FLN (Front de Libération Nationale » fr.wikipedia.org?) en de eis dat een internationale rechtbank opgericht moet worden om foltergeneraal Jacques Massu (» fr.wikipedia.org) te berechten." De redactie van Le Soir stelt zich vragen over de relevantie van deze oproep aangezien het ging om feiten die zich in de jaren 1950-1960 hebben afgespeeld in Algerije. Op maandagavond 7 februari 1983 werd ook het City 2 ontruimd naar aanleiding van een oproep van een 'internationaal anti-Frans commando' dat er twee ladingen zouden ontploffen.
Met wat we nu allemaal weten is dit misschien toch niet zo vreemd. Kan dit nl. niet iets te maken hebben met wat Christian Elnikoff in 1989 in zijn brief geschreven heeft? Aan welke kant stond Elnikoff eigenlijk in die oorlog in Algerije?
"Ik ben gedurende twee jaar in Algiers hoofd van een commando moordenaars geweest en ik hield er de moeilijke opdrachten voor mezelf. Bijvoorbeeld heb ik een slet neergeknald in een ziekenhuis voor een 'werk' dat niet afgewerkt werd. Er waren twee flikken aan de deur. Om binnen te geraken had ik een toga aangetrokken en had ik een holle brevier meegenomen … We hadden meer dan tweehonderd aanslagen op ons actief vóór de putsch van Algiers. Nadien behoorde ik tot de Lambda-groep belast met de interne politie …"
Zondagavond 6 februari 1983 is er nog een zeer vreemde gebeurtenis. Rond 20u wordt in La Hulpe een ambulance gestolen. Die ziekenwagen wordt rond 1u ’s morgens teruggevonden in de rue de la Blanchisserie [Google Maps] op een paar honderderden meters van de getroffen kantoren van Air France [Google Maps]. Die zondagavond heeft de ziekenwagen 194 kilometer afgelegd en werd hij in Waals-Brabant opgemerkt in Lasne, Waver en Ottignies. Oorspronkelijk dacht men dat deze ziekenwagen mogelijks gebruikt is geweest voor het vervoeren van het ontploffingsmateriaal. Doch volgens het artikel van 9 februari is men daar niet meer zo zeker van. Net in diezelfde periode wordt ook de Peugeot 504 gestolen waarmee de overvallers van de Delhaize in Genval (weliswaar géén Franse keten) eveneens slechts een paar honderd kilometer mee hebben gereden. Een vreemd dat toeval? In het boek van René Haquin 'Des Taupes de l’extrème-droite' wordt ook verwezen naar Jean-Paul Dauphin i.v.m. de bomaanslag in Brussel. Dauphin woonde op dat ogenblik in … Ottignies.
De eerste warenhuisoverval van de Bende gebeurt diezelfde week in Genval. Is er een link tussen de diefstal van de Peugeot 504 in Watermaal-Bosvoorde, de diefstal van de ziekenwagen in La Hulpe, de bomaanslagen in Brussel en de overval in Genval (waar de beschrijving van één van de daders zou overeenstemmen met de fysiek van Jandrain)? Vormen de WNP of leden van de WNP de link?