Topic: Eigenbrakel: 31 Juli 1983
Op 31 juli 1983 bedreigt Christian Kasier in "Café du Centre" in Eigenbrakel de aanwezige klanten met een machinegeweer. Hij reed op dat moment met een witte BMW met valse nummerplaten. Een paar dagen later wordt hij in een veld in Glabais neergeschoten door agenten. (Zie bv. ook de gebeurtenissen in Camping La Cala in Glabais » Forum) Hij sterft een paar dagen later in het ziekenhuis.
Het is een "klein" feit dat (waarschijnlijk) niets met de Bende van Nijvel te maken heeft. Vanwege de locatie (regio Eigenbrakel, was er een verband met de Sudisten?), de periode en het gebruikte geweld deel ik het hier toch. Hieronder nog twee artikels over de gebeurtenissen:
Fusillade en Brabant Wallon: un mauvais "garçon" surpris et abattu par les gendarmes
Dimanche matin, une intervention des gendarmes des brigades de Nivelles et Genappe s’est tragiquement terminée pour un jeune malfaiteur bien connu des autorités judiciaires du Brabant Wallon et d’ailleurs recherché pour divers méfaits, récemment commis à Braine-l’Alleud et à Nivelles. Des rafales de pistolet mitrailleur ont été tirées: Christian Kasier, vingt-six ans, demeurant 48, Rue du Faubourg à Quenast, a été grièvement blessé alors que sa concubine Christine Pillet, même âge, était atteinte au bras, à l’épaule et à la main. Ses jours ne sont pas en danger. Elle a d’ailleurs déjà été entendu par les enquêteurs.
Christian Kasier était recherché pour une condamnation de deux ans de prison pour non-paiement de pension alimentaire à son épouse. Mais surtout pour avoir, le 31 juillet dernier, menacé avec une mitraillette des clients du Café du Centre à Braine-l’Alleud. Il circulait à bord d’une BMW blanche équipée de fausses plaques d’immatriculation. Il avait bien failli se faire surprendre voici quelques jours par les gendarmes de Nivelles, mais il fonça sur eux et réussit à disparaître. Il était considéré comme dangereux et on croyait qu’il ne sortait jamais sans arme.
C’est dire si la tension monta, dimanche, vers 9h30, lorsqu’un habitant de Genappe, qui faisait du footing dans la campagne de Glabais, avisait la permanence de gendarmerie de Nivelles de la présence, dans un chemin retiré du hameau des "Flamandes", d’un véhicule paraissant suspect: il s’agissait d’une BMW blanche dans laquelle dormaient un homme et une femme.
Deux commis de gendarmerie, avec chacun deux hommes à bord, foncèrent sur les lieux. S’étant séparés, les quatre hommes s’approchèrent sans bruit de la voiture. L’un, porteur d’un pistolet, s’avança de biais mais face au véhicule et fit les sommations. Les occupants de la voiture, qui étaient allongés, se redressèrent pratiquement en même temps.
Christian Kasier avait enclenché le changement de vitesse automatique de la BMW en position de départ. Il lui suffit donc de mettre le contact pour que la voiture démarre en trombe. Elle n’alla pas bien loin: le gendarme visa la roue arrière gauche mais glissa et manqua sons objectif, de même d’ailleurs que son collègue qui se trouvait derrière lui et qui lui était armé d’une mitraillette.
Un troisième gendarmes avait pris position à l’arrière de l’un des combis, sur un champ en surplomb. Il déchargea son pistolet mitrailleur. Une dizaine de ballets atteignirent le pneu arrière droit, quatre fracassèrent la portière et frappèrent Christian Kasier et Christine Pillet. Le véhicule fut stoppé sur place. Blessé à la tête, Kasier fut transporté dans un état critique à l’hôpital Erasme alors que sa compagne était transférée à celui de Nivelles. Dimanche soir, son état n’inspirait plus d’inquiétude. Elle fut entendue par la police judiciaire. Elle expliqua sommairement qu’elle vivait avec Kasier depuis 1980. Elle n’ignorait pas que celui-ci était recherché.
Le parquet est descendu sur les lieux en début d’après-midi, conduit par le substitut du procureur du Roi Pierre Morlet et le magistrat-instructeur Guy Wezel.
Bron: Le Soir | maandag 8 augustus 1983
Abattu le 7 août à Glabais, Christian Kasier est décédé sans être sorti du coma
Le 7 août dernier, dans la matinée, Christian Kasier, vingt-six ans, un mauvais garçon du Brabant Wallon aux domiciles variables, mais dont on supposait qu’il revenait épisodiquement chez son amie Christine Pillet à Quenast, fut abattu par les gendarmes dans la campagne de Glabais. Grièvement blessé, il fut transporté à l’hôpital Erasme à Bruxelles, ou il est décédé mardi sans être sorti du coma.
Christian Kasier et un de ses frères firent la une de l’actualité judiciaire du Brabant Wallon en 1976. Ils se firent arrêtés dans une fermette de Libin suite à une opération conjointement menée par les gendarmes de Nivelles, Wavre, Halle et Arlon. A leur "palmarès", une centaine de délits: vols de voitures, souvent incendiées une fois utilisées, mises à sac de villas, agressions contre des automobilistes sur lesquels il leur arrivait de tirer des coups de feu depuis leur véhicule en mouvement.
En septembre 1976, Christian Kasier fut condamné à cinq ans et neuf mois de prison, son frère à trois ans et neuf mois. Ils défrayèrent à nouveau la chronique l’année suivante: à quatre mois d’intervalle, tous deux bénéficièrent d’un congé pénitentiaire qu’ils mirent à profit pour ne pas réintégrer leur cellule: mails ils furent repris.
Une fois sa peine purgée, il semble que Christian ait repris les chemins de la délinquance. Il était en tout cas recherché pour vols de voitures et pour avoir, le 31 juillet dernier, menacé des consommateurs d’un café de Braine-l’Alleud avec une arme. Jusqu’à mardi, il était inculpé de rébellion avec arme, une formule juridique un peu particulière puisque l’arme était, dans ce cas, la voiture avec laquelle il avait foncé sur les gendarmes afin de leur échapper.
En théorie, l’action publique est éteinte par la mort de Christian Kasier, mais l’affaire n’est peut-être pas terminée pour autant. Les proches du jeune homme pourraient en effet estimer que toute la lumière n’a pas été faite sur sa mort et se constituer partie civile devant le juge d’instruction.
Bron: Le Soir | 18 augustus 1983