Un chef de corps contesté
La zone de police Entre-Sambre-et-Meuse est sous tension. Les décisions du chef de corps, Jean-Louis Galetta sont contraires aux règles selon le SNPS.
L'ambiance ne semble pas être au beau fixe dans la zone de police de l’Entre-Sambre-et-Meuse. Ou, du moins, du côté de Profondeville, où les six agents de proximité ont arrêté le travail il y a plusieurs mois. La raison? Des décisions et des mesures prises par le chef de corps, le commissaire Jean-Louis Galetta et jugées "non conformes aux règles".
C’est le SNPS (pour Syndicat national du personnel de police et de sécurité) qui dénonce ces agissements. "La situation au sein de cette zone est extrêmement inquiétante, affirme Thierry Belin, président du syndicat pour la province de Namur. Le chef de corps bafoue les règles et les lois. Il prend des décisions non conformes au Code du bien-être au travail, un texte dont il a pourtant connaissance!"
De quoi parle-t-on exactement? D’une série de décisions concernant Profondeville, prises par le chef de corps. Notamment celle de transférer des hommes du commissariat de proximité de Profondeville vers celui de Mettet pour renforcer ce dernier en manque de personnel. "L’un des hommes s’est porté volontaire, on lui a refusé, en justifiant assez violemment. La tension est devenue palpable et les hommes se sont braqués. Aujourd’hui, et depuis des mois d’ailleurs, ces hommes ont décidé d’arrêter le travail", raconte Thierry Belin, qui déplore des décisions prises à la va-vite, sans respecter les règles.
Un autre problème: le déménagement, "décidé sur un coup de tête", du commissariat de Profondeville, qui devrait quitter la chaussée de Namur pour occuper l’étage de l’administration communale. "L’idée n’est pas à rejeter, mais il faut du temps, des démarches, il faut faire une analyse des risques. Rien de tout cela n’a été fait C’est comme ça avec Monsieur Galetta: il ne respecte pas les règles et il ne supporte pas d’être contredit!", déplore le responsable de la SNPS.
Un problème dans le comportement du chef de corps qui déplaît aux hommes. La zone de police avait pourtant été sujette à un rapport du Comité P (le comité permanent chargé du contrôle des services de police). Dans son rapport, ce dernier avait d’abord dressé un portrait peu flatteur de l’organisation et de la gestion de la zone, dont la gouvernance était qualifiée de "défaillante". Mais, deux rapports plus tard, une évolution positive avait été constatée et soulignée par le même Comité. "Il est allé de frasques en frasques. Il s’était calmé pendant un moment, effectivement, mais il repart dans ses travers!", regrette Thierry Belin.
Bron: Le Soir | Xavier De Brabander | 20 juni 2014
"Le monde est dangereux à vivre! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire." Volg ons via »
Facebook |
twitter |
YouTube