Aucune tentative de cambriolage au Colruyt
Quand, dimanche soir, les enquêteurs avaient rendu à la liberté deux autres suspects, on subodorait déjà dans le milieu des enquêteurs qu'Oste aurait très bien pu avoir agi seul.
Ces soupçons se sont confirmés lundi à l'issue de la reconstitution faite à la demande des experts judiciaires en balistique. Leurs conclusions ont permis de recomposer minutieusement, et presque de façon chronologique, le drame de la semaine dernière.
Contrairement aux premières nouvelles, qui faisaient état d'une tentative de cambriolage du magasin Colruyt, il est désormais établi qu'il n'y a jamais eu d'expédition dans ce bâtiment. Si l'alarme silencieuse du Colruyt s'est déclenchée au poste de police d'Alost, c'est suite aux vibrations émises par le bris d'une vitre d'une maison avoisinante. Oste s'était en effet introduit par effraction dans un show-room désaffecté depuis huit mois et où ne se trouvaient plus que quelques vieux meubles.
C'est de là qu'il a vu arriver la patrouille de police. Selon les experts en balistique, le tireur - donc Oste? - s'est refugié derrière un muret d'un mètre de haut. De là, avec un revolver FN 9 mm, il a tiré sept balles avec une précision mortelle vers les policiers surpris. Un double crime qui, il faut bien le dire, ne "colle" pas avec la version du "petit voleur" surpris, mais qui résulte peut-être d'une panique: la plaque de sa voiture identifiait Oste, même s'il avait pu se cacher et fuir à pied.
Guy Oste est originaire d'Erembodegem (pas très loin d'Alost), où il a été domicilié de 1982 à 1984, et possède donc une connaissance parfaite des environs. Il détenait un permis pour son revolver, mais sa femme dit ne jamais avoir su qu'il avait un tel permis ni même qu'il possédait une arme.
Bron: Le Soir | 12 November 1992
Maar een dag later komt Le Soir al met een variant. Gek genoeg lijkt Colruyt zelf aan de basis te liggen van de eerste foute versie.
Contrairement à certaines informations diffusées hier (entre autres dans notre journal) et suggérées par la direction de Colruyt, il se confirme que Guy Oste est bien entré dans le supermarché. Il y a même volé 128 bouteilles de vin, 22 boîtes de café, 47 boîtes de Coca et quelques bouteilles de bière.
Ce n'était pas la première fois qu'Oste s'en prenait à ce supermarché : entre 1982 et 1984, période pendant laquelle il avait logé dans une maison jouxtant le magasin et réservée aux exploitants d'une station-service, il y avait fait quelques expéditions nocturnes, toujours pour s'y approvisionner en vins, en alcools et en café.