La juge d'instruction des Tueurs du Brabant devient Présidente du Tribunal de Charleroi
La juge d’instruction Martine Michel est officiellement devenue ce mercredi la présidente de division de Charleroi du tribunal de première instance du Hainaut. Cette carolo pure souche en était déjà la vice-présidente, et donc au fait du fonctionnement et des difficultés du tribunal. La particularité de cette nomination vient du fait que Martine Michel est la juge en charge de l’énorme dossier des Tueurs du Brabant. Un dossier qu’elle va continuer de suivre, promet-elle.
Se remettre en ordre
La nouvelle présidente entre en fonction au moment où le déconfinement bat son plein. Il faut gérer le redémarrage des tribunaux tout en essayant de résorber le retard pris dans la gestion des dossiers." On a accumulé un certain retard en raison du Covid, mais les magistrats, pour chaque audience, vont récupérer ce retard dans les semaines qui suivent. Nous profiterons sans doute aussi de la période des vacances judiciaires, qui ne sont pas de vacances où tout s’arrête, comme le croient souvent à tort les gens, pour nous remettre en ordre pour le début de l’année judiciaire. En tout cas, on ne peut pas parler de véritable catastrophe chez nous".
En devenant présidente, Martine Michel va aussi s’atteler au problème récurrent du tribunal de Charleroi, la plus grosse division du tribunal de première instance du Hainaut : le manque de personnel. "Un problème que je connaissais déjà en tant que vice-présidente : notre cadre est incomplet, le personnel administratif est à 80%. On essaie de trouver des solutions, nous avons encore procédé à des sélections tout récemment, et puis je tenterai de convaincre les autorités d’engager du personnel afin de soulager ceux qui travaillent en surrégime actuellement!"
Malgré la lourdeur cette nouvelle fonction, Martine Michel a décidé de rester en charge du dossier des Tueurs du Brabant. "Avant tout, c’est parce que j’ai donné ma parole aux victimes. Et puis, pour moi-même, parce que je veux aller au bout de ce défi. Et enfin, parce que je ne pense pas que ce serait un cadeau pour le juge qui devrait me remplacer, alors que nous sommes à 3 ans de la prescription." (*)
La magistrate n’a pas peur de ce double défi, et affirme pouvoir mener ces 2 fonctions de front grâce à sa force de travail et son énergie. Une volonté implacable qu’elle tire de son passe-temps : le jogging, et les marathons qu’elle enchaîne chaque année. "Tous les coureurs à pied, tous les marathoniens vous le diront : ce sont les derniers kilomètres qui sont les plus difficiles. Là, c’est au mental que ça se joue, à la volonté. C’est une force de caractère qui me permet aussi d’aller au bout de mes missions."
Bron: RTBF
(*) Met andere woorden: dit dossier duurt toch niet meer zo lang en ik denk ook nog graag aan mijn professionele toekomst.
"Le monde est dangereux à vivre! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire." Volg ons via »
Facebook |
twitter |
YouTube