Claude Nitelet had moeten komen getuigen op een assisenproces. Hij verscheen echter niet, ondanks een dagvaarding van de voorzitter van het Hof van Assisen.

Assises Hainaut : le procès se poursuit malgré l’absence d’un témoin clé pour la défense de Didier Bauwens

Attendu lundi matin, Claude Nitelet ne s’est pas présenté devant la cour, malgré un mandat d’amener, lancé par le président de la cour d’assises.

Le procès d’Anneliese Audain et de Didier Bauwens, accusés d’avoir assassiné Luis Gonzalez Rojas la nuit du 16 au 17 février 2020 à Bois d’Haine, est entré dans sa phase finale, lundi matin.

On attendait Claude Nitelet, un témoin, lundi matin mais il a fait défaut à l’audience. Vendredi, un médecin légiste a été envoyé chez le témoin, lequel était absent. Ce dernier n’a répondu à aucun des appels de la police.

Les policiers ont appris que le témoin vivait à La Louvière. Selon sa fille, Claude Nitelet ne souhaite pas témoigner devant la cour. Personne ne savait alors où il se trouvait. Dimanche, le témoin a pris contact avec un policier. Un médecin légiste a constaté, malgré ses soucis de santé, qu’il était en état de venir témoigner devant la cour d’assises.

Mandat d’amener

Un mandat d’amener a été délivré dimanche à 20 heures, mais le témoin n’a pas pu être interpellé. Il était absent lundi. Le code d’instruction criminelle permet de se contenter de la simple lecture du témoignage fait durant l’instruction.

Claude Nitelet est le témoin clé de la défense de Didier Bauwens. Il est le seul à déclarer formellement qu’il a abattu Luis Gonzalez Rojas, la nuit du 16 au 17 février 2020 à Manage, avec l’arme qu’il lui a fournie.

On se contentera de la lecture des déclarations faites durant l’instruction. La défense compte déposer des conclusions.

Suspect

Dans ses déclarations, le témoin a déclaré qu’il consommait du Diazepam et conteste que son frère n’a jamais fait de recherches sur cet anxiolytique à sa demande. Interrogé le 8 septembre 2021 en Salduz 4 comme suspect, Claude Nitelet a déclaré qu’il renonçait à l’assistance d’un avocat. Son domicile a été perquisitionné. Il avait été placé sous écoutes téléphoniques durant quelques mois.

Dans ces écoutes, il a évoqué l’incarcération de son frère. Il a déclaré qu’il avait remis une boîte de Diazepam à son frère, sans en connaître la destination. Il dit avoir eu des doutes sur son frère, car ce dernier cherchait aussi une carabine pour tuer des rats. Il a déclaré ceci en présence de Francesco, l’Italien, lequel pouvait obtenir une carabine. Son frère l’a alors contacté en février 2020 pour obtenir cette arme, du même calibre que l’arme du crime.

Pas du genre à avouer

Les frères se sont disputés ensuite. Claude a déclaré que Didier “n’est pas du genre à avouer”. Il se réfère à une agression violente dans laquelle Didier fut impliqué alors qu’il était mineur. “Il a toujours nié son implication, alors qu’un majeur a reconnu les faits et a été condamné aux assises”.

Le 2 février 2021, Claude Nitelet a été interrogé comme témoin, et plus comme suspect, dans le cadre de l’enquête de moralité. Cambrioleurs, Claude logeait Didier, lequel est entré en contact avec son équipe de voleurs. En cavale en 1986, après avoir été suspecté dans le cadre des tueries du Brabant wallon, l’accusé était en cavale en Espagne, en même temps que Didier pour d’autres raisons. Ils ont ensuite perdu contact après leur incarcération. Il a décrit son frère comme un bagarreur, un buveur, avec lequel il s’est battu lors de l’hospitalisation de leur maman.

Confronté avec Francesco l’Italien, le 28 janvier 2022, Claude Nitelet a déclaré qu’il n’avait rien à se reprocher au sujet de l’assassinat de Luis Gonzalez Rojas et qu’il n’avait jamais eu l’arme en main. Francesco a déclaré l’inverse lors de son témoignage devant la cour. Ce dernier a déclaré qu’il avait remis l’arme, emballée dans son étui, à Claude.

Bron: La Dernière Heure | Cedric Ketelair | 13 November 2023