Topic: Artikel: Tueries du Brabant Wallon: Nouvelles révélations!
Artikel in UBU-PAN van 26/07/2012 (in het Frans) » www.scribd.com
Tueries du Brabant Wallon : Nouvelles révélations!
On a déjà tellement écrit et polémiqué sur le sujet ; tant de pistes ont déjà été abordées, voire « sabordée », qu’à l’heure actuelle on ne peut que spéculer, même si certaines hypothèses sont plus vraisemblables que d’autres. La semaine passée, de nouvelles fouilles ont été entamées et aussitôt interrompues pour de prétendues « raisons techniques ». Officiellement, elles ne reprendront que dans un mois ! Etrange, non ? Mais tant de choses biscornues se sont passées dans cette enquête qu’on en est plus à une invraisemblance près. Que cherchent réellement à élucider les enquêteurs et pourquoi ? Cet article n’a pas pour but de tenter de vous révéler « ma vérité », mais de vous expliquer ce qui se cache vraisemblablement derrière la piste actuellement suivie.
Il y a quelques semaines, une série de perquisitions étaient diligentées dans les milieux d’extrême droite des années 80, mais aussi chez les patrons des services de renseignements… Etaient visés le groupe néo-nazi WNP (Westlan New Post), l’ancien gendarme Robert Beijer mais aussi l’ancien patron de la Sûreté de l’Etat, Albert Raes ainsi que son chef « action », Christian Smets. Depuis la semaine passée, des perquisitions ont lieu chez un certain Herman Wachtelaer, un ancien nazi et au siège d’une secte druidique, Yggdrasil.
Le druide Extremix
Alors, quel rapport entre une secte de « clowns » déguisés en blanc, des gugusses qu’on a présentés comme des petits fachos sans envergure et les plus hauts responsables de nos services de renseignements ?
Je vais vous emmener dans les méandres les plus invraisemblables de l’histoire cachée de notre pays, en essayant d’être clair. Les ingrédients de cette énorme machination : des défenseurs pur et dur de l’occident chrétien, la CIA, des groupes d’extrême droite, des anciens nazis, des néo-nazis, des militaires, des mercenaires, et cerise sur le gâteau, toujours « en filigrane », une série de personnages influents sur le plan politique durant les années de plomb, tous liés de près ou de loin à plusieurs cercles et organisations de la droite européenne, elle-même soumise à l’influence de différents services secrets…, le tout sur fond de lutte anti communiste.
En guise d’intro, je vais reprendre quelques extraits de l’article de Gilbert Dupont paru la semaine passée (DH, 13/07/2012) et de l’interview du drôle de druide : « Wachtelaer est le fils d’un Waffen SS, un ancien des Jeunesses hitlériennes. Nous l’avons rencontré : il exprime des opinions nazies. Wachtelaer a créé l’Union National Socialiste. Il a aussi créé Hagal, puis Yggdrasil… Wachtelaer a conservé une liste de membres d’Yggdrasil. Des noms en lien avec les tueries ressurgissent ! Ce sont ceux de gens du Westland Newpost ou WNP, groupuscule néo-nazi, un des grands axes d’enquête dans le dossier des tueries. Michel Libert s’inscrit chez Yggdrasil le 30 octobre 1982, Jean-Francis Calmette le 8 novembre, Christian Elnikoff le 20 décembre 1982, Frédéric Saucez le 31 mai 1983. Elnikoff devait se suicider plus tard, comme Paul Latinus en 1984 : “Mon ami Paul, un type bien, un gars de valeur qui ne s’est pas suicidé. On l’a suicidé.” Début 1980, Herman Wachtelaer est chauffeur de taxi à Bruxelles. Comme l’étaient Constantin Angelou et José Vanden Eynde, deux victimes particulières des tueurs du Brabant : tuées après tortures, coup sur coup, et sans motif apparent. Le fils Vanden Eynde affirme que son père était resté en contact avec Rex, Léon Degrelle et qu’après son meurtre, du courrier conservé dans une mallette a disparu. « Pas au courant ». Chez lui, deux photos encadrées d’Hitler.»
Pour bien comprendre l’ordre des choses, il faut remonter à la fin de la seconde guerre mondiale. La guerre n’était pas finie que le monde occidental se préparait déjà à la suivante, contre les soviétiques. Pour les occidentaux, ceux qui avaient le plus d’expérience et la meilleure connaissance des Bolcheviques étaient les nazis. Dès la fin de la guerre se mit en place un réseau clandestin d’exfiltration des anciens nazis (le réseau Odessa) dont le principal acteur fut le Vatican (l’autre nom de l’opération était le « couloir du Vatican »). C’est grâce à cette filière que les nazis se sont retrouvés avec de nouvelles identités en Amérique latine, en Egypte et en Syrie. Toute cette opération était « couverte » par ce qui deviendra, en 1947, la CIA…
Dès 1946, se mit en place une organisation qui deviendra mondiale, un front anti-communiste, toujours sous le « contrôle et la bienveillance » des services de renseignement américains : l’ABN (Anti-Bolshevic Bloc of Nations).
La Loge P2 et ses Gladiateurs
C’est le début de la mise en place d’un réseau ultra secret le « Stay-behind », un réseau de cellules d’actions dormantes implantées dans une centaine de pays (dont la Belgique), pour le compte de l’OTAN, et sous le commandement du Shape. Ces réseaux ultra secrets du Stay-behind furent révélés au grand jour lors du scandale de la loge P2 et du Gladio en Italie, lorsque le président du Conseil italien Gilio Andreotti révéla son existence en 1990.
En 1991, la Belgique met en place une commission d’enquête sénatoriale sur le réseau « Gladio ». Le rapport de cette commission met en évidence le processus de recrutement et de formation des « gladiateurs » ou membres opérationnels « dormant », les Stay-Behind. Les Gladiateurs sont issus de l’armée mais aussi de la société civile. Ils sont « choisis » pour leur dévouement et leur engagement dans la lutte contre le communisme. La période de recrutement qui permettait au « recruteur » de jauger le potentiel et les qualités du candidat (qui ne sait pas encore qu’il est candidat) peut durer de 1 à 3 ans. Une fois le recrutement effectué, le nouveau « gladiateur » est confié à un formateur avant de rejoindre une cellule dormante ou action. L’ensemble de la mission de recrutement et de formation était confiée au SDRA (services de renseignements de l’armée), jusqu’en 1968 où la Sûreté de l’Etat se charge personnellement de cette mission de recrutement et de formation des « civils » (par exemple Paul Latinus). C’est à ce moment là qu’est crée la « section spéciale » sous le contrôle direct de son administrateur général. A la période qui nous occupe, le rapport précise qu’il s’agit d’Albert Raes. Les ministres concernés, Défense nationale et Justice sont au courant, ainsi que le Roi, précise le rapport.
Je rappelle que les sièges de l’Otan et du Shape sont en Belgique… En 1954, l’équivalent de l’OTAN, mais du côté pacifique, est constitué : L’OTASE, rassemblant l’Australie, La Nouvelle Zélande, Le Pakistan, les Philippines, la Thaïlande, le Royaume Uni et les Etats Unis. En 1958, un front anti-communiste (équivalent à l’ABN) vit le jour du côté pacifique : l’APACL (Asian Poeple’s Anti Communist League). Cette organisation fut fondée par le président taiwanais Tchiang Kaï-Chek, par le chef de la CIA en poste à Taiwan, Ray S. Cline et le Révérend Sun Myung Moon (le gourou de la secte Moon ou Eglise de l’Unification).
L’aide à Ben Laden
Progressivement, la CIA forma un réseau de groupes politiques et d’instructeurs en contre-insurrection à l’échelle mondiale. En 1967, l’ABN et l’APACL fusionnèrent sous l’appellation Ligue anti-communiste mondiale (World Anti-Communist League - WACL) et étendirent leurs activités à l’ensemble du "monde libre". Outre des activités de propagande, la WACL fut un important fournisseur d'armes aux mouvements paramilitaires de droite, liés à de nombreux escadrons de la mort. Pour info, la WACL intervint secrètement dans de nombreux conflits mettant en cause les soviétiques. L’opération la plus « controversée » aujourd’hui est l’aide apportée à Ben Laden en Afghanistan.
La WACL était soutenue par les plus hautes instances des services de renseignement occidentaux, avec l’appui de structures civiles partageant partout dans le monde sa stratégie. Soutenue avec la plus grande discrétion également par les plus hautes instances du Vatican, elle était principalement financée par des fonds occultes provenant de différentes sources comme la CIA, mais aussi de manière périphérique, de personnes privées comme par exemple des proches de la famille royale saoudienne, la secte Moon ou l’ancien ambassadeur américain Douglas MacArthur II.
A la même période, à l’échelle locale, chez nous en Belgique, se mirent en place des groupes d’extrême droite néo-nazis, des sociétés secrètes directement liés à la WACL, des associations et autres cercles partageant des idéaux européens beaucoup plus « fréquentables » et surtout bien fréquentées, et dont le but non dissimulé était la lutte anti communiste.
C’est ainsi qu’apparurent des groupes officiels ayant pignon sur rue, dont les principales idées politiques se retrouvaient aussi bien publiées dans des hebdomadaires mondains connus pour leurs positions droitières, comme l'hebdomadaire « Spécial » ou encore « l’Éventail » que dans les colonnes sulfureuses du NEM (Nouvel Europe Magazine) des journaux qui furent tous liés de très près au CEPIC… Branche radicalement à droite du PSC, le CEPIC sera dirigé par Paul Van Den Boeynants et le Baron de Bonvoisin. Il sera dissout en 1983 par Gérard Deprez. Le rédacteur en chef du NEM était Emile Lecerf.
Lecerf dont les sympathies intellectuelles durant la seconde guerre mondiale avec les mouvements proches du régime nazi ne sont plus à démontrer, puisqu’il ira jusqu’à écrire dans « les Cahiers de la Roue solaire », édités par la section wallonne de l’Institut culturel de la SS. A cette époque, il était un des piliers de la branche belges de la WACL. En 1971, un groupe d’action et de propagande apparaît. Il s’agit des NEM-clubs. En 1974, une des sections des NEM-Clubs devient le Front de la Jeunesse (FJ), une milice privée dont l’objectif était sans équivoque : fédérer les nouveaux croisés de l’Occident chrétien ! Parmi les individus gravitant autour de ce mouvement, des noms apparaissent systématiquement comme celui de Bernard Mercier, un membre de la Milice de Jésus-Christ, lui-même ancien dirigeant du CEPIC.
Le mystérieux Cercle des Nations
Tout ce petit monde du CEPIC se réunissait régulièrement dans un club très select, le « Cercle des Nations ». Cette « cafétéria » du CEPIC était en réalité dirigée par une société très secrète, « l’Ordre chevaleresque du Rouvre », une organisation radicale catholique liée à l’Opus Dei, où l’on retrouvait du beau monde et plusieurs avocats connus. Dirigé par Paul Van Kerkhoven qui deviendra plus tard sénateur au CEPIC et membre du cabinet du ministre Jean-Pierre Grafé, le Cercle des Nations servait d’adresse de couverture pour diverses rencontres informelles et associations dont la section belge de la WACL : la Ligue de la Liberté, dont Paul Van Kerkhove était membre fondateur, avant de devenir président quand la WACL deviendra la Ligue mondiale pour la liberté et la démocratie.
A la même période, VDB créa le PIO (Public Information Office), qui n’est autre qu’un service de renseignements parallèle à celui de la Défense nationale. Il sera dirigé, jusqu’à sa dissolution par l’armée en 1979, par le général Roman, chef d'Etat-Major de la force terrestre. Il en confiera les opérations au Major Jean-Marie Bougerol qui centralisera tous les dossiers. Le but avoué du P.I.O. était principalement de récolter des informations sur tous les groupes subversifs étiquetés à gauche sur le territoire belge. Le Pio continuera toujours ses activités occultes, après sa dissolution, au sein de nouvelles structures privées comme celle de la firme PDG derrière laquelle se trouvait le Baron de Bonvoisin ou encore « l’European Institute of Management » (EIM) relié à feu Michel Relecom un homme d’affaire très influent et très proche de Mobutu.
S’il se dit à mots couverts que le PIO a contrôlé, durant un moment, le « Front de la Jeunesse », il est intéressant de noter que des personnages comme Marcel Barbier, qui assurait les services de sécurité du WNP, rejoindra l’EIM dirigé en son temps par un ex-colonel de gendarmerie qui a fait beaucoup parlé de lui: René Mayerus ! Mais ont retrouve aussi des personnages comme par exemple Michel Libert, Jean Nemry et Frédéric Saucez tous membre également du WNP qui ont participé, contre payement, à la campagne électorale de Noël de Burlin, membre du CEPIC et du PSC. (...) Dans ce contexte, il n’est donc plus surprenant de découvrir les affinités des uns et des autres, et voir à son tour le major Bougerol fréquenter de nombreux cercles… comme par exemple celui des « Nations » où il rencontra l’incontournable Paul Van Kerkhoven (l’homme aux multiples casquettes), et que parmi ses contacts étroits, il croisait souvent des personnages comme Paul Latinus ou encore Marcel Barbier, Luc Jouret, Bernard Mercier, ... ainsi que de nombreux membres liés à la secte de la Milice de Jésus-Christ (dont il faisait partie), où on n’est pas surpris d’apprendre, qu’il y côtoyait son ami, le commandant Claude Dury, spécialiste de la balistique.
En principe, le rôle dévolu au major Bougerol était principalement d’animer et de participer officiellement à des débats de propagande. Membre de la WACL, il semblerait que le Major Bougerol avait des activités pour le moins « troubles » connues des plus hautes autorités du pays. J’en veux pour preuve cette note du 21 janvier 1986, rédigée par Nicolas de Kerkhove d’Ousselghem, qui était conseiller à l’époque de Jean Gol, ministre de la justice et vice-premier, et adressée à ce dernier.
Une note révélatrice
Cette note relate un entretien entre Albert Raes (patron de la sûreté qui fut perquisitionné il y a quelques semaines) et Nicolas de Kerkhove lui-même. Nicolas de Kerkhove fait état d’instructions de Jean Gol au sujet d’un « intéressé » dont le nom n’est jamais cité dans la note. En voici quelques extraits : «La réalité dépasse la fiction. L’intéressé est difficile à tenir. Albert Raes affirme qu’il est dérangé : imprévisible, incohérent, égocentrique, mégalo-mythomane, et sans doute masochiste. Le mieux est l’ennemi du bien : le problème n’est pas qu’il ne fasse pas ce qu’il faut, mais au contraire qu’il en fasse spontanément trop. Le maintenir en place pourrait s’avérer périlleux… Albert Raes reste néanmoins d’avis que tant que l’on pourra se servir de l’intéressé, on n’aura pas mieux pour neutraliser la nébuleuse qui vous préoccupe. »
A l’époque, la dernière attaque des Tueurs du Brabant remonte à un peu plus de deux mois à Alost. On ne sait pas encore que c’était la dernière. On est encore en plein chaos et personne ne sait quand aura lieu la prochaine attaque. Nicolas de Kerkhove est un ancien membre du CEPIC, et a très longtemps fait partie de la garde rapprochée de VDB, il en fut d’ailleurs le chef de cabinet ou le conseiller avant de rejoindre Gol.
Je me suis longuement entretenu avec Nicolas de Kerkhove par téléphone qui ne décolère pas à propos de cette « fuite ». Ce dernier me confirme l’authenticité de cette note, mais estime qu’elle n’aurait jamais du se retrouver dans les mains de journalistes (Guy Bouten et René De Witte en ont déjà fait état). Il me précise que « l’intéressé » auquel il fait allusion est bien le major Jean Bougerol, mais que cela n’a rien à voir avec les tueries du brabant. Il s’agirait seulement de contre espionnage, mais il ne peut m’en dire plus (secret d’Etat me confie-t-il). Il fait bien entendu allusion au réseau « Gladio ». Il est donc évident qu’ils sont conscient qu’un de leur « gladiateurs » échappe à leur contrôle, et qu’il n’est vraisemblablement pas le seul : « La réalité dépasse la fiction… Albert Raes reste néanmoins d’avis que tant que l’on pourra se servir de l’intéressé, on n’aura pas mieux pour neutraliser la nébuleuse qui vous préoccupe. »
L'étrange Major Bougerol
Selon nos sources, Bougerol personnage très discret et complexe, est au centre de l’enquête actuelle. Il mérite donc un article approfondi que nous vous proposerons dans les prochaines semaines. A la fin des années 70, l’officier de réserve Paul Latinus agent du PIO rejoint le Front de la Jeunesse. En 1979, un groupe plus radical se crée au départ du « Front », le Westland national socialistische ordnung (WNSO), mieux connu sous le nom de Westland new post (WNP) ! Paul Latinus en deviendra le chef. La même année Latinus devient informateur de la Sûreté de l’Etat. Christian Smets, son agent de contact, « infiltrera » le WNP deux années plus tard. Le WNP regroupait essentiellement des déçus du FJ, des militaires et quelques gendarmes.
Il semblerait, selon divers témoignages dont ceux de collègues de Smets (Massart et Kausse) que l’agent « infiltré » ait pris sa mission particulièrement à cœur en allant jusqu’à donner des cours de filature qui finirent par « déraper » lorsque des membres du WNP au cours d’un « exercice pratique », assassinèrent un couple d’innocents à Anderlecht. C’est la fameuse affaire du « double meurtre de la rue pastorale ». Autres coups d’éclat (élucidés) de commandos du WNP : l’incendie du journal de gauche « Pour » dirigé par Jean-Claude Garot ou le vol des Telex à l’OTAN.
Rappelez-vous, la WACL était lié à de nombreux escadrons de la mort… Alors, le WNP était-il en train de passer les formations et les tests pour devenir un « service action » pour le compte de services étrangers plus ou moins officiels, à l’image du SAC en France. Peu de temps après avoir crée le WNP, Paul Latinus est engagé au cabinet de la secrétaire d’Etat Cécile Goor étiquetée elle aussi CEPIC au sein du PSC, sur recommandation de VDB (Le Soir/René Haquin, 22/02/1990)…
Le rôle d’un Saoudien
Lors d’un entretien avec Christian Smets quelques jours après la perquisition dont il fut l’objet, celui-ci me communiqua une information anecdotique mais qui prend toute son importance remise dans son contexte. Je l’ai interrogé sur la présence au sein du WNP d’un « journaliste » saoudien, un certain Faes Al Ajjaz. Le nom de ce personnage est apparu lorsque sa voiture (soit disant volée), fut utilisée pour commettre un attentat chez un officier de gendarmerie, le major Vernaillen. Robert Beijer (perquisitionné en même temps que Raes et Smets) dans son livre « le dernier mensonge » reconnaît être l’auteur de cet attentat avec son comparse Madani Bouhouche et 3 autres complices dont il tait le nom. Le drôle de « journaliste » saoudien fréquentait le WNP. Le groupe Trident dirigé par Jean-Francis Calmette (dont parle Wachtelaer dans son interview à la DH) était spécialement dédié aux opérations dirigées par Al Ajjaz et Christian Smets me certifie avoir assisté à plusieurs reprises à des remise d’argent du Saoudien à Paul Latinus. Cela confirmerait donc que le WNP entrait bien dans le « programme » de la WACL…
On commence à mieux comprendre les liens entre les personnes perquisitionnées ces dernières semaines dans l’enquête et le « fil conducteur » suivi par la juge Martine Michel et les enquêteurs. Ce qui est certain, c’est que différentes associations officielles ou officieuses virent le jour avec toujours les même objectif : animer des conférences sur le thème du risque communiste, servir de « centre de réflexion », mettre en place des réseaux de communication et de propagande sur le plan civil et militaire, ou créer des réseaux nationaux et internationaux dit « atlantistes » liés toujours de près ou de loin à la WACL. Et en arrière fond depuis les années septante une Belgique très mal notée par nos partenaires étrangers présents en Belgique, notamment et principalement l'OTAN". René Haquin n’hésitait pas à rappeler dans ses articles et ses multiples interventions devant les médias que « Les institutions internationales installées à Bruxelles considéraient la Belgique comme un « ventre mou », c'est-à-dire une zone géostratégique relativement faible au niveau de sa sécurité. La guerre froide n'était pas encore finie et les manifestations antinucléaires ainsi qu'un sentiment anti-américain meublaient alors l'actualité ».
Alors la Belgique a-t-elle échappé à cette époque un coup d’état ? A-t-elle été à deux doigts d’être la victime d'un plan de déstabilisation orchestré par plusieurs mouvements difficiles à contrôler, mais qui en final avaient les mêmes intérêts. La suspicion est dans ce cas inévitable et tous les indices conduisent aussi à soupçonner des membres ou une cellule de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Les tueries du Brabant n’étant qu’un épiphénomène parmi d’autres actions et coups tordus mené en Europe et ailleurs, ayant mené à une des phases de ce plan machiavélique visant à déstabiliser nos institutions démocratiques et à justifier des mesures de sécurité extrême. Mais nous reviendrons plus tard sur ce sujet épineux.
Voilà donc ce que cherche à démontrer ou démonter la juge Michel et son équipe.
Max Loiseau