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Anderlues: "Mon frère a été abattu par les tueurs du Brabant"
Les tueurs du Brabant étaient passés par Anderlues, en décembre 1983, lorsqu’ils ont abattu un couple de bijoutiers d’origine polonaise, Jean et Marie Szymusik, 43 et 38 ans, sous les yeux de leur fille aînée. Près de 35 ans après ces faits douloureux, Marius, le frère cadet de Jean, est persuadé que l’on arrivera à retrouver les auteurs de ces attaques qui ont endeuillé la Belgique.
Marius Szymusik a 75 ans. Voici 34 ans, le 1er décembre 1983, cet habitant d’Anderlues perdait son frère Jean et sa belle-sœur Marie, un couple de bijoutier, froidement abattu, comme une exécution, par des inconnus, dans leur magasin.
Les truands qui ont tué son frère aîné et sa belle-sœur, on l’a très rapidement su, c’étaient les tueurs du Brabant. Deux morts, en moins d’une minute, ce soir-là, exécutés sous les yeux de la fille aînée du couple qui était restée sans bouger sur le palier de l’escalier. Pour bien prouver qu’ils n’étaient pas venus pour voler mais bien pour tuer, les trois bandits s’étaient emparés de quelques bijoux de fantaisie alors que des bagues et des chaînes en or se trouvaient à portée de main.
Et les douilles relevées sur place étaient les mêmes que celles retrouvées sur de précédents massacres, liés directement aux tueries du Brabant: un colt 45, qui avait servi lors de l’attaque du Colruyt de Nivelles, et un pistolet de calibre 7,65, qui avait lui aussi servi à Nivelles, le 17 septembre 1983. (*)
Confiant, malgré tout
Aujourd’hui encore, malgré les années, les décennies écoulées, Marius Szymusik en est persuadé: "On retrouvera les auteurs de ce massacre!"
Comme depuis le début, le frère de Jean Szymusik suit du plus près qu’il peut les développements des enquêtes liées aux tueurs du Brabant: celles-ci avaient fait de nombreuses victimes, 28 au total. Mais c’est sans compter sans les proches, les enfants, les conjoints touchés par ces attaques… "Mon frère et sa femme laissaient derrière eux deux filles, Sylvie et Carine. Elles étaient toutes jeunes (respectivement 16 et 12 ans, à l’époque, NDLR), et c’est moi qui les ai reprises sous mon toit…" Oui, Marius se veut optimiste, de façon raisonnée: "J’ai suivi l’actualité, oui, j’ai appris que de nouveaux enquêteurs vont être adjoints dans la cellule des Tueurs du Brabant wallon. Mes nièces (Sylvie et Carine) ont été prévenues, moi non, car j’étais hospitalisé. Les enquêteurs essaient de nous tenir au courant des nouveaux développements de l’enquête."
Pas un cambriolage
Près de trente-cinq ans après le drame d’Anderlues, Marius n’a pour ainsi dire rien oublié. "Mon frère et son épouse ont été abattus le 1er décembre 1983, en soirée. On a voulu faire croire à un cambriolage. Mais non, le vol n’avait rien à avoir dans ce qui s’est passé, même si les tueurs sont partis avec des bijoux pour 280.000 francs belges de l’époque…" Pourquoi eux? "Je n’en sais rien, encore aujourd’hui. Tout ce que je sais, c’est que mon frère, un mois plus tôt, avait acquis un revolver. Sa première arme, alors qu’il travaillait comme bijoutier depuis une vingtaine d’années à Anderlues." Cette arme, visiblement, Jean Szymusik l’avait à la main lorsqu’il a été abattu. En a-t-il fait usage, pour se défendre et défendre sa femme, avant d’être abattu? "On n’en sait rien", confesse Marius. "Mais on a appris très rapidement qu’il s’agissait des tueurs du Brabant: notamment grâce à la découverte du véhicule, une Golf GTI, retrouvée incendiée dans les bois d’Hourpes, à Thuin", se souvient Marius. Cette voiture avait servi lors de l’attaque du Delhaize de Beersel, en septembre 83…
À l’époque, les faits avaient fait la Une des médias. Le couple et ses enfants étaient appréciés, et une foule importante avait tenu à se présenter aux funérailles du couple Szymusik. Marius, lui, était en contact avec quelques enquêteurs: "Quand les gendarmes sont venus me trouver, le soir du 1er décembre, pour m’apprendre la nouvelle, je la connaissais déjà. Une de mes nièces était venue chez moi, en larmes. Sa sœur, elle, s’était réfugiée chez des voisins. Les gendarmes m’ont ensuite accompagné jusqu’à la bijouterie de mon frère: je me souviens d’un attroupement de personnes: policiers, gendarmes, juge d’instruction, même, je crois, le procureur du Roi ! C’est là que je les ai vus, Jean et Marie-Christine, étendus sur le sol, des impacts de balles partout dans les pièces. Je me souviens être tombé à genoux", se remémore-t-il. "Et je me suis fait la promesse qu’on retrouverait ceux qui avaient ça…" Une promesse que Marius espère de tout cœur voir tenue, encore aujourd’hui. "J’ai moi-même tenté une espèce d’enquête personnelle", glisse-t-il, "dont je donnais les informations aux policiers avec qui j’étais en contact. Mais je crois qu’on ne m’écoutait guère et que je lassais un peu les gens… Un fait m’avait troublé: mon frère a acquis une arme peu avant le drame. Et aussi ce qu’un policier qui venait assez régulièrement me voir, m’a dit un jour: lui-même ne faisait pas confiance à ses collègues…"
Trop de détails troublants
À l’époque, déjà, les informations, comme les non-dits, partaient dans tous les sens. Et Marius, victime à la fois directe et indirecte, intimement partie prenante de ce trop vaste dossier, a-t-il peut-être développé une part de paranoïa… Car d’autres détails troublants surgissent au fil de la rencontre. "En janvier 1984, j’ai reçu un coup de fil. Anonyme, avec une voix étouffée. On me menaçait si je continuais à essayer de chercher, de poser des questions autour de la mort de mon frère", se souvient Marius. "Et quelques années plus tard, je sais que j’ai été suivi dans les rues d’Anderlues. Une voiture est venue pare-chocs contre pare-chocs. Je suis descendu, avec la ferme intention de relever le numéro de plaque de la voiture qui me suivait. Celle-ci a alors démarré en trombe. " Autant de faits signalés aux enquêteurs, sans que Marius sache si cela a donné suite à quelque chose.
Aujourd’hui, la seule vérité qui reste est celle-là: si la mort de Jean Szymusik et de sa femme Marie est bel et bien attribuée aux tueurs du Brabant, on ignore encore aujourd’hui le nom de ces auteurs… Mais Marius, lui, reste accroché à l’espoir de voir ce dossier aboutir, fidèle à la promesse faite devant la dépouille de son frère aîné…
Bron: La Nouvelle Gazette | 8 februari 2018
(*) Ondertussen staat het vast dat er bij deze dubbele moord door de daders maar liefst vijf verschillende wapens gebruikt zijn. Zie de overzichtstabel van de CWB.
Uit bovenstaand artikel komen we wel een opmerkelijk en tot op heden onbekend gegeven te weten. Marius Szymusik vertelt nl. dat hij in januari 1984, dus een maand na de feiten, een anonieme telefoontje heeft ontvangen van iemand die met vervormde stem Marius bedreigde om nog verder te zoeken en om vragen te stellen rond de dood van zijn broer. Enkele jaren later werd Marius Szymusik ook nog achtervolgd in de straten van Anderlues. Een auto is toen bumper tegen bumper tegen zijn auto komen staan. Wanneer Marius uit zijn wagen stapte om de nummerplaat te noteren is de auto er snel vandoor gegaan.
Voor Marius Szymusik staat het vast dat het niet om een overval ging, zelfs al hebben de daders een buit bijeengesprokkeld. Volgens hem hebben de daders ook dat signaal gegeven door maar onbelangrijke juwelen te stelen terwijl, net naast deze juwelen, duurdere gouden ringen en kettingen voor het grijpen lagen. Maar waarom de daders zijn broer hebben uitgekozen en vermoord is voor hem een raadsel.