Meurtre de la champignonnière: la piste qui mène à l’extrême droite

Le meurtre de la champignonnière, c’est le titre du livre écrit par Michel Leurquin qui vient d’être publié. L’auteur y évoque les principales pistes qui ont été explorées concernant ce crime non élucidé des années 1980. Il émet aussi une nouvelle hypothèse sur cette affaire qui reste l’un des plus grands mystères criminels belges de ces trente dernières années. Il nous en parle.

On avait appelé ce crime le «meurtre de la champignonnière» du nom de l’endroit où la victime, Christine Van Hees, avait été découverte. En février 1984, le corps de cette adolescente de 16 ans avait été retouvé, brûlé sur un bûcher, dans les caves d’une champignonnière désaffectée à Auderghem. La jeune victime avait été violée, torturée et enfin brûlée. Un crime atroce … Et impuni!

La justice a en effet refermé ce dossier en 2014. En trente ans d’enquête, rien n’a permis d’élucider l’affaire. Et pourtant plusieurs pistes sérieuses avaient été explorées. “Il y a eu la piste du milieu punk qui a accaparé les enquêteurs pendant trois ans. Cinq personnes de ce milieu avaient été interpellées et une avait avoué le crime. Mais après vérifications, les enquêteurs avaient constaté que cette personne ne pouvait pas être à l’endroit des faits puisqu’elle avait été localisée ailleurs, loin de là”, nous raconte Michel Leurquin.

“Ensuite, en 1996-1997, l’enquête avait été relancée sur base d’informations provenant du dossier Dutroux. L’une des personnes que l’on a appelées les ’témoins x’ a affirmé avoir assisté au meurtre de Christine Van Hees. Mais on a pu vite se rendre compte que cette femme qui avait fait cette déclaration était une sorte d’affabulatrice”, poursuit notre interlocuteur.

“J’évoque toutes ces pistes dans mon livre, puis je fais part d’une nouvelle hypothèse, mon hypothèse”, expose Michel Leurquin. “Je pense à un crime qui aurait été plutôt de nature politique, commis par ce que j’appelle un ‘électron libre des milieux d’extrême droite’.”

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