Interpellation à Bruxelles d’un truand verviétois non rentré de congé pénitentiaire. Philippe Heyne, 36 ans, a été appréhendé lors d’une opération montée par l’ex-escadron spécial d’intervention. Le parquet de Bruxelles le soupçonne d’avoir projeté d’attaquer un marché de véhicules d’occasion. L’avenir seul dira si les soupçons étaient fondés. Philippe Heyne a été arrêté par la juge Sophie Huguet. Il est incarcéré à Forest. La police est persuadée que l’arrestation a empêché un hold-up.
Heyne avait été condamné à cinq ans en juin 1996 pour bagarre (mortelle) dans un café. Ce qui ne l’empêche pas d’être déjà en congé pénitentiaire deux ans plus tard. Et d’en profiter, le 19 octobre 1998, pour régler ses comptes façon western. Il voulait, c’est vrai, venger l’honneur d’une amie que des voyous avaient insultée. Etait-ce un motif pour dégainer un CZ 75 9 mm parabellum et faire feu dix fois en direction de la bande?
Jugé (en novembre 1999) pour tentative de meurtre, Ph. Heyne prenait trois ans supplémentaires aux cinq ans encaissés en 1996 par la terreur de Verviers… Et donc, Ph. Heyne bénéficiait – en 2002 – d’un nouveau congé pénitentiaire. Il quitte son Verviers natal et est revu à Bruxelles à faire ce qui ressemble fort à du repérage.
Il est armé, lors de son interpellation par l’Esi. Il est accompagné, enfin, d’un autre nom connu de la justice, un certain Francis Van Binst qui est Bruxellois, a 43 ans et ne semble plus avoir eu de vrais problèmes judiciaires depuis une dizaine d’années. Sa dernière condamnation – 2 ans d’emprisonnement – datait de 1991.
Francis Van Binst a fait des déclarations explosives dans l’affaire des tueries du Brabant wallon. Il a été l’ami de Vincent Louvaert, un tox mort le 10 novembre 1983 d’une overdose (qui fit beaucoup parler).
Jamais inculpé, Van Binst a en revanche été entendu comme témoin-clé sur les confidences qu’il prétendait avoir reçues de Louvaert dans l’affaire des tueries du Brabant.
Van Binst affirmait que Louvaert lui avait tout expliqué du meurtre du concierge de l’ Auberge du Chevalier, Jose Vanden Eynde, à Beersel, en décembre 1982. Louvaert lui avait indiqué qui avait tué Jacques Van Camp – et pourquoi – dans son restaurant de l’ Auberge des Trois Canards, le 2 octobre 1983, à Ohain. Il avait parlé aussi du hold-up de Tamise et du bain de sang du Colruyt de Nivelles, en septembre 1983.
Bron » La Dernière Heure