Aujourd’hui âgée de 65 ans, la prostituée Maud Sarr s’était fait connaître en pleine psychose autour des tueurs du Brabant. Dans une interview pour la VTM, elle affirmait avoir participé à des “ballets roses” en compagnie de politiciens et de mineurs. Elle est aujourd’hui jugée à Marche-en-Famenne pour une affaire particulièrement sordide.
“On croit avoir tout vu. Et pourtant, quand on examine ce que des humains sont capables d’infliger à leurs semblables, on est toujours stupéfaits.” Les propos de l’avocat de la partie civile résument bien toute l’horreur du calvaire enduré par George. Pendant deux ans, ce septuagénaire a été retenu prisonnier dans une habitation de Marche. C’est une perquisition menée en 2012 dans le cadre d’une enquête relative à des petites annonces à caractère proxénète qui a révélé l’enfer auquel le vieillard était voué.
Ce jour-là, les policiers retrouvent le malheureux, grelottant et à peine vêtu, condamné à vivre entouré de ses propres excréments, dans une cuisine glacée. La description que les enquêteurs font de l’endroit donne froid dans le dos. Une place à l’odeur nauséabonde, des seaux d’excréments et un lit de plastique placé à 30cm d’une chaise percée, remplie à ras-bord. Un clapier fétide dont le pauvre vieux ne pouvait s’échapper.
D’un côté, une porte dont on avait enlevé la poignée intérieure. De l’autre, un chenil gardé par un chien féroce. Au moment de sa libération, George se trouve dans un état pitoyable. L’œil crevé, recouvert d’eczéma, et atteint d’hyperglycémie, il est transporté en ambulance. C’est là qu’il éclate en sanglots. “Merci de m’avoir tiré de cet enfer,” déclare-t-il aux enquêteurs.
La principale responsable de cette odieuse détention n’est autre que Maud Sarr, une prostituée qui avait défrayé la chronique dans les années 90 en révélant l’existence de prétendus ballets roses entre des politiques et des mineurs. Elle est aujourd’hui poursuivie devant le tribunal correctionnel de Marche pour séquestration et privation de soin. Le parquet réclame jusqu’à 2 ans ferme pour elle et son fils, qui auraient perçu la pension de la victime pendant sa séquestration.
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