Fouille négative du domicile du dernier survivant de la filière boraine. Aucun élément ni indice en lien direct ou indirect avec les tueries du Brabant ou l’une d’elles n’a été trouvé au domicile de Michel Cocu, décédé d’un cancer le 4 décembre, à l’âge de 65 ans.
Après ses funérailles, les enquêteurs se sont rendus à Boussu au domicile de l’ancien policier qui fut suspecté dans les années 1980 d’avoir trempé dans les tueries des Colruyt de Hal et Nivelles en mars et septembre 1983, et acquitté en 1988. Michel Cocu continuait, trente ans après, d’être “intéressant pour l’enquête”. Et s’il avait laissé “quelque chose”?
On ne perquisitionne pas sans mandat le domicile d’une personne décédée: le nécessaire a été fait et des enquêteurs ont donc fouillé l’habitation de fond en comble. Si l’espoir était mince, les enquêteurs devaient vérifier.
Tout était “bien rangé” chez Michel Cocu, qui avait quitté l’habitation deux jours plus tôt. On a parfois imaginé que c’est comme cela qu’on aurait la solution, dans les papiers d’un mort. En tout cas pas chez Cocu: la fouille n’a rien donné.
Les enquêteurs actuels restent persuadés que “Michel Cocu savait des choses”, qu’il a eu un rôle dans les premières tueries de 1983, qu’il “fut recruté”. Le procureur général Christian De Valkeneer nous confiait (DH 7 décembre): “Nous pensions que M. Cocu avait des choses à nous dire”.
Cette opinion des enquêteurs actuels tranche avec celle des anciens, ceux qui furent écartés en 2010. Le 21 octobre 2014, le commissaire et ancien chef d’enquête Lionel Ruth confiait sa certitude que Michel Cocu et la filière boraine étaient étrangers aux tueries du Brabant. Les mêmes faits, le même dossier et trente ans plus tard, deux approches, deux certitudes inconciliables.
Bron » La Dernière Heure