La suite dans l’affaire des tueries du Brabant: à Mons ce jeudi, l’avocat du suspect Jean-Marie Tinck va tenter d’obtenir la remise en liberté de son client. Il avait fait appel de la décision prise à Charleroi de le maintenir en détention préventive. Ce matin, deux points de vue s’opposent.
Faire toute la lumière avant d’envisager une éventuelle remise en liberté, voilà le point de vue de la juge d’instruction Martine Michel.
Coté défense, on estime qu’on a suffisamment enquêté sans résultat probant et qu’il est donc temps de remettre Jean-Marie Tinck en liberté.
Alors, ce jeudi matin, on va débattre une nouvelle fois de tout cela. Avec un élément neuf versé au dossier: celui du témoignage diffusé sur les antennes de la RTBF de l’épouse d’une victime du Delhaize de Braine-l’Alleud.
Elle a confirmé aux enquêteurs reconnaître Jean-Marie Tinck comme étant l’homme qui faisait le guet dans le magasin avant le déclenchement de l’attaque. Un témoignage qui reste fragile trente ans après les faits. Mais qui n’arrange pas les affaires de la défense.
On sait aussi que l’enquête se poursuit à charge et à décharge. Notamment pour connaître l’origine des éléments que Jean-Marie Tinck affirme avoir recueilli auprès d’un témoin qu’il a connu en prison.
La confrontation récente avec ce témoin n’a pas apporté toute la lumière. Les devoirs d’enquête intervenus depuis lors ont-ils permis d’y voir plus clair? La réponse semble de prime abord négative, puisque le ministère public s’apprête ce matin à réclamer le maintien en détention de Jean-Marie Tinck.
Avec des arguments convaincants? C’est aux magistrats de la cour d’appel à répondre. Un débat qui n’est pas public. Et dont l’issue ne sera connue que dans le courant de la journée.
Bron » RTBF