Un nouveau chef à la Cellule Brabant wallon!

L’enquête sera dirigée par un policier qui n’a pas connu les tueries du Brabant, pour la première fois de son histoire.

Selon nos informations, le commissaire divisionnaire Gilles Quinet quitte la Cellule Brabant wallon qu’il dirigeait depuis 2009 à la PJF de Charleroi. Et c’est son collègue Jean-Luc Monseur qui lui succède à la tête de l’équipe en charge jusqu’en 2025 de l’enquête sur ces bains de sang des années 1982 à 1985, qui firent 28 victimes tuées en Belgique et restent à élucider.

Le départ de Gilles Quinet atteint par la limite d’âge de 65 ans, est effectif: le commissaire récupère cette semaine les derniers jours de congé qui lui restent avant le 31 janvier.

Et la Cellule Brabant wallon (CBW) change de direction. Avec Jean-Luc Monseur, l’enquête est dirigée pour la première fois de son histoire par un policier qui n’a pas connu les tueries dans le sens où il n’a pas enquêté sur elles en temps réel, du temps où elles se commettaient. Ce qui peut apparaître comme un handicap sera-t-il au contraire un atout en apportant au dossier l’avantage de l’éclairer d’un regard neuf?

Arrivé à la CBW comme enquêteur il y a trois ans, Jean-Luc Monseur est réputé à la police belge pour avoir traité pendant vingt ans à la BSR de la gendarmerie de Bruxelles tous les dossiers de grand banditisme et prise d’otage. C’est un policier d’expérience, parmi les meilleurs.

Arrivé en 2009, son prédécesseur a dû gérer les départs dans la douleur en 2010 de Lionel Ruth puis, en 2011, du commissaire Eddy Vos, qui avaient dirigé la Cellule pendant des années.

Gilles Quinet confiait le 8 mai 2009: “Ce ne sera pas facile mais si c’était sans espoir de trouver les auteurs avant la prescription (fixée à l’époque à novembre 2015), nous ne continuerions pas. Je suis un type à trouver des solutions.”

La solution , la Belgique l’attend toujours. À la Cellule, les collègues saluent un chef qu’ils appréciaient, “un bosseur”, disent-ils, un “bouffeur de documentation qui est allé le plus loin qu’il a pu étant donné le temps qu’il avait à sa disposition.”

En mai 2009, la Cellule comptait douze enquêteurs.

Hier, ils étaient sept, installés au troisième étage du 38 avenue Emile Rousseaux, à travailler sur un dossier où absolument rien n’a été élucidé, pas même un vol de voiture, et où le premier fait date de trente-trois ans, ce qu’aucune police au monde n’a jamais fait, même après l’assassinat de Kennedy à Dallas.

Bron » La Dernière Heure