Les déclarations d’un commissaire de police écarté au moment où il pistait des gendarmes d’extrême droite. Son témoignage a relancé l’enquête sur les Tueries du Brabant. Un enjeu central: retrouver qui a dynamité l’enquête.
C’est l’histoire d’un commissaire mis au placard, car il en savait trop. Hubert Delmotte était le patron de la brigade criminelle de Liège au moment des Tueries du Brabant, qui laissent inexpliqués 28 meurtres commis de 1982 à 1985. En 1989, surtout, ce commissaire avait des infos relatives à la volonté d’un groupe de gendarmes de déstabiliser l’État.
Un lien avec les Tueries était imaginable. Et Delmotte pouvait brancher les enquêteurs sur un témoin, connaissant bien les milieux d’extrême droite et ayant recueilli les propos d’un sénateur et d’un colonel de gendarmerie dont la mort accidentelle était douteuse. On ne l’a pas écouté. On l’a prié de se taire. Ce qu’il a fait pendant 25 ans.
Bron » La Capitale