Le gendarme accusé d’avoir été membre des tueurs du Brabant avait, semble-t-il une raison d’en vouloir à la gendarmerie. Christian Bonkoffsky avait été écarté du groupe Diane à la suite d’un incident de tirs. Tout cela aurait créé chez lui de la rancœur.
Cette version des faits, c’est le frère du gendarme en question qui l’apporte par l’intermédiaire de son avocat. Il est question d’un incident intervenu à Zaventem dans le cadre d’un exercice. Il fallait charger et décharger une arme selon une procédure très précise. En principe, si tout est correctement effectué, l’arme est ensuite inoffensive. Sauf qu’ici une balle est restée dans la culasse.
“Le coup est parti dans une armoire, sans blesser personne”, rapporte Geert Lenssens, l’avocat du frère de Christian Bonkoffsky, interrogé par la VRT. Si l’incident n’a fait aucun blessé, il aurait pu avoir de graves conséquences.
Christian Bonkoffsky a été écarté de l’unité spéciale de la gendarmerie. Il en aurait gardé une profonde rancune. Pour lui, l’arme avait été trafiquée précisément pour l’écarter de l’unité. Pour son frère, cet incident de tirs et ses conséquences pourraient donc expliquer la suite des événements. L’homme était devenu une proie facile pour des recruteurs, ce qui expliquerait son basculement dans un projet criminel.
“Mon client et toute la famille pensent – c’est leur avis, pas un fait – que c’était un coup monté. Qu’on a volontairement muté Christian pour ensuite pouvoir le recruter ailleurs”, ajoute Geert Lenssens.
Bron » RTBF