Selon nos infos, l’analyse par des procédés innovants, pratiqués depuis peu par le laboratoire de Gosselies Bio.be, d’une pièce à conviction trouvée en 1985 sur les lieux de la tuerie du Delhaize d’Alost a permis d’isoler une empreinte génétique suspecte.
Cet ADN, comparé aux autres répertoriés dans les bases de données, a fourni comme premier résultat l’identification – d’abord annoncée comme formelle – d’un suspect, faisant espérer que le mystère des tueries du Brabant était en passe d’être élucidé.
L’info est confirmée par le procureur du Roi de Charleroi, Christian De Valkeneer: “On a eu en effet ce grand espoir d’une avancée très importante dans l’enquête sur les tueries.” Pour rappel, les tueries du Brabant ont fait 28 victimes en Belgique entre 1982 et 1985. Après coup, le directeur de Bio.be, M. Olivier Froment, a fait subitement part d’une ‘incertitude’ .
Cette marche arrière a considérablement refroidi l’enthousiasme que l’annonce du match found avait provoqué chez les enquêteurs et le fol espoir d’élucider ce dossier avant la prescription – le 9 novembre 2015 est la date ultime – avec, pourquoi pas, des possibilités réelles d’arrestations encore cette année.
Mais selon le procureur du Roi toujours, les résultats écrits de l’analyse ADN ne sont toujours pas transmis au parquet de Charleroi, de sorte qu’un ‘certain espoir subsiste’! Le fait qu’on ait pensé à un match found implique que, dans l’enquête sur les tueries, un nouvel ADN a donc récemment pu être isolé par Bio.be au départ d’un vêtement conservé depuis la tuerie d’Alost, la dernière en date, le 9 novembre 1985, lors de laquelle 8 personnes furent tuées.
Dans le premier temps, cet ADN conduisait à un suspect, selon nos infos toujours, dont le nom se trouve déjà dans le dossier. En matière d’analyses ADN, tout est question de taux. Bio.be doit encore communiquer par écrit le taux de probabilité qu’il estime devoir retenir entre ce nouvel ADN et celui du suspect auquel il est comparé.
“On verra à ce moment’, temporise Christian De Valkeneer. Foin des hypothèses et grandes théories: cet espoir, même fragile, conforte en tout cas la juge d’instruction en charge, Mme Martine Michel, à utiliser les quatre dernières années et demie d’enquête avant 2015 à travailler prioritairement sur les indices matériels.
Bron » La Dernière Heure