Il y a 30 ans à nivelles, un braquage de nuit s’était transformé en une véritable tuerie. Un gendarme était décédé, un autre blessé, et un couple d’automobilistes qui passaient par là avaient également perdu la vie. 30 ans après les faits, les auteurs courent toujours et ce mardi matin, la ville de Nivelles a décidé de se souvenir. Elle rendra hommage à Marcel Morue, le gendarme qui a perdu la vie en intervention.
C’était la nuit du 16 au 17 septembre 1983 et Marcel Morue n’aurait en principe pas dû aller travailler : sous certificat médical, il a voulu prouver qu’il n’était pas un tire-au-flanc comme certains le prétendaient. Mal lui en a pris car ce soir là il avait rendez-vous avec la mort. Sa fille Laurence avait six ans. Aujourd’hui encore elle ravalent se larmes:
“Ca s’est passé la nuit, on a sonné à la porte, maman était énervée, le soupçonnant d’avoir encore oublié ses clés. Et puis elle a vu le prêtre, la police, et elle a compris. Entre-temps nous sommes descendues. Maman était assis sur l’escalier, elle pleurait, on l’a questionnée, et elle nous a répondu que papa ne reviendrait plus. Je me suis mariée sans mon papa; j’ai eu des enfants qu’il ne connaîtra jamais. Impossible de tourner la page, chaque événement de la vie vous rappelle des souvenirs.”
Ceux qui ont tiré ce soir là étaient déterminés à ne laisser aucun témoin. C’est le déclenchement d’une alarme qui a provoqué l’arrivée des gendarmes. Une fois sur place les tireurs les ont arrosés de projectiles. Avant de venir achever les blessés. L’hommage rendu aujourd’hui est une marque de réconfort qui malheureusement réveille aussi les blessures. Laurence, comme sa soeur et sa maman n’ont qu’un désir. Que l’on identifie les auteurs afin de savoir pourquoi on a tué trois fois, pour un butin dérisoire.
Bron » Le Soir