Le moins qu’on puisse dire, c’est que le moral joue au yo-yo, au bois de la Houssière où les enquêteurs de la cellule de Jumet cherchent des indices relatifs aux “tueurs fous” qui avaient fait 28 tués, entre 1982 et 1985. C’est que la découverte, mardi, d’une montre, de douilles et de pièces de monnaie n’a eu aucune suite intéressante.
Arme volée chez Dekaise?
Mais jeudi, des membres de la protection civile, dirigeant leurs pas en dehors du périmètre initial des fouilles, ont découvert deux balles et deux douilles qui n’ont rien d’anodin. Certes, découvrir de tels objets dans un bois peu visité et où nulle surveillance ne s’est jamais exercée au fil du temps, cela n’a rien d’extraordinaire.
Toutefois, les magistrats présents, dont le président Jean-Claude Lacroix qui dirige l’enquête, ont évoqué la probabilité que ces munitions soient compatibles avec une arme qualifiée de “très typique” et plutôt rare dérobée par les “tueurs fous” lors d’une de leurs premières attaques, le 30 septembre 1982 (voici 22 ans jour pour jour) chez l’armurier Daniel Dekaise (1 mort; à Wavre).
Si tel est bien le cas (les vérifications sont en cours), ce serait assurément un des rares éléments concrets apportés en une vingtaine d’années à ce dossier, où l’on s’est trop longtemps perdu dans de pures suppositions. Et si ce n’est pas le cas, eh bien les fouilles ne s’arrêteront pas pour autant: il a été décidé, jeudi, qu’elles dépasseront le délai prévu, pour se poursuivre la semaine prochaine. On travaillera même le week-end…
Bron » La Libre Belgique | Roland Planchar