Une explosion s’est produite sur le site de l’institut national de criminalistique et de criminologique (INCC) à Neder-Over-Heembeek dans la nuit de dimanche à lundi. Mais à quoi sert cet institut?
L’INCC est une institution scientifique fédérale qui relève directement du ministère de la Justice. Son rôle est de réaliser des expertises et recherches scientifiques à la demande des instances judiciaires afin d’identifier les auteurs d’infractions. L’INCC crée et entretient également les banques de données criminalistiques nationales. Sa devise : “obtient beaucoup à partir de peu.”
Les premiers membres de l’INCC ont été engagés en 1991 et l’institut est entré en service en 1993. Mais le souhait de bénéficier d’une police scientifique et technique remonte aux années 80, marquées par les eeries du Brabant et les attentats des Cellules communistes combattantes (CCC). Une commission d’enquête avait alors recommandé la création d’une police scientifique digne de ce nom.
Sur base des fleurons de certains services de police européens, tels que Scotland Yard, […] il convient de développer une police scientifique dont les membres doivent en premier lieu être des scientifiques et non des policiers.
La direction opérationnelle Criminalistique, dont le bâtiment est situé Chaussée de Vilvorde à Neder-Over-Heembeek, s’occupe d’analyser en laboratoire les traces récoltées notamment par la police sur les lieux d’un crime (ADN, balles, textiles, drogues etc.) pour identifier les auteurs et leur mode de fonctionnement. Ce département réalise les expertises, entretient la banque de données et effectue des recherches scientifiques criminalistiques.
Comme “Les Experts”… ou presque
Si le personnel de l’INCC analyse des scènes de crimes comme le font les héros de la série américaine “Les Experts”, la comparaison s’arrête là. Comme on peut le lire sur le site officiel de l’institut, les séries américaines “proposent une version romancée de ce qui se passe réellement à l’INCC. [Ce dernier] n’est pas un laboratoire de la police mais effectue des recherches indépendantes et objectives. Ce qui signifie que l’institut ne prend aucune position en fait de culpabilité ou d’innocence.”
La direction Criminologie, installée au 7e étage du centre administratif Botanique réalise de son côté des recherches et études sur des phénomènes criminels, afin de lutter le plus efficacement possible contre la criminalité.
Depuis 2013, l’INCC bénéficie d’une banque centralisée de données informatiques. Appelé Be.care (pour “Belgian case repository”), ce système permet de suivre le trajet parcouru, du lieu du crime à la salle d’audience, par les pièces à convictions et les documents liés à une affaire judiciaire.
Bron » RTBF