Selon nos infos, une délégation belge discrète s’est rendue à Rome pendant deux jours et demi. Elle réunissait trois responsables dirigeants de l’enquête sur les tueries du Brabant wallon, le procureur général de Mons en personne Claude Michaux, le successeur du président Lacroix au tribunal de première instance de Charleroi Jean-Louis Raynal et un des deux chefs d’enquête de la Cellule Brabant wallon, le commissaire Eddy Vos.
En Italie, les Belges ont voulu profiter d’un colloque international sur le profiling pour mieux évaluer le travail – dont rien ne filtre depuis 2007 – accompli sur la trace des tueurs du Brabant par la profileuse belge, le Dr Danièle Zucker. Au départ de cette évaluation, il s’agissait, pour les magistrats belges en charge du dossier, de décider des suites à réserver à cette technique d’enquête inédite en Belgique, alors qu’il reste sept ans et demi jusqu’en novembre 2015 pour faire la vérité.
Selon nos infos toujours, le procureur général, le président du tribunal et le chef d’enquête voulaient profiter de la présence exceptionnelle à ce colloque du pape du profiling, l’Américain Roy Hazelwood, référence mondiale de la discipline et cofondateur dans les années 1980 de la célèbre unité des sciences comportementales du FBI.
Le profiling est une science que le public belge découvre à travers les feuilletons et que la police belge commence à peine à expérimenter. Les tueries du Brabant est un dossier auquel Roy Hazelwood s’intéresse et qu’il commence à bien maîtriser. À Rome, Roy Hazelwood a accepté plus que jamais de superviser le travail mené par notre compatriote Danièle Zucker, un travail d’enquête et de terrain, cette femme incroyable va jusqu’à retrouver et interroger des témoins qui ne l’avaient encore jamais été depuis ces années-là, ou superficiellement.
Danièle Zucker était à Rome. Les magistrats belges sont rentrés enthousiastes, convaincus. Entre-temps, Mme Zucker a été payée par le ministère (nous écrivions il y a 15 jours qu’elle tardait à être payée pour 15 mois de travail). Dans son travail, elle en est à la tuerie du Colruyt de Nivelles qui avait fait trois tués en septembre 1983. Bref, des motifs raisonnés existent de continuer à y croire.
Bron » La Dernière Heure