Ils ont bien connu celui que l’on appelle “le géant”. Ils l’on connu dans sa jeunesse et certains d’entre eux croient effectivement qu’il était bien capable de tuer. Ils le décrivent comme un homme obsédé par son corps d’élite et qui disait être prêt à n’importe quoi à partir du moment où il recevait un ordre.
Het Laatste Nieuws a recueilli plusieurs témoignages de personnes ayant cotoyé Christiaan Bonkoffsky. quand il était encore à la gendarmerie.
“C’était à la rue d’Aarschot à Bruxelles. Près de la gare du Nord. Cette rue avec toutes les vitrines de filles à moitié nues. On ne devait jamais payer. ‘Les membres de la gendarmerie ne paient pas’, disait-il. Chris avait quatre ans de plus que moi. J’avais 21 ans. Il m’a emmené, moi le petit gars de Termonde, à la grande ville”, raconte l’un de ses amis de l’époque.
Marc Van Damme était un ami proche de Christiaan Bonkoffsky . Pourtant, il a parlé de lui aux enquêteurs car son ami d’enfance était, pensait-il, lié aux tueries.
Lorsqu’il passe à la brigade anti-banditisme, Christiaan Bonkoffsky ne sera jamais élevé à un grade supérieur. Il va en ressentir une frustration. Il est aussi obsédé par l’idée d’un coup d’Etat et par… les communistes.
“Il était obsédé par les communistes, disait qu’il fallait un coup d’état”, raconte son ancien ami Marc Van Damme. “De temps en temps, il faisait des scènes. Que les communistes prenaient le pouvoir. Que nos politiciens n’en avaient rien à foutre. Qu’il faudrait bien un jour un coup d’état”.
On retiendra encore du témoignage de Van Damme que Christiaan Bonkoffsky. était un homme prêt à tout. “Ça me hantait. Pouvais-je vraiment considérer que mon copain était à même de tirer sur des enfants? En fait, oui. Il me l’a assez répété, tel quel: si on me donne un ordre, quel qu’il soit, je m’exécute sans réfléchir”.
Bron » SudInfo