Suspecté (et relaxé) dans trois affaires criminelles, dont les assassinats de Patrick Lacaze aux Vieilles Forges en 1989 et de Michel Piro en 1996 en Belgique, Patrick Verdin, 66 ans, a longtemps côtoyé les frères Sliman, en particulier Thierry, le plus violent. Après une dizaine d’années de détention, notamment pour proxénétisme et racket, celui qui coule sa retraite à Charleville a pris la plume pour coucher ses souvenirs avec Thierry « le dangereux » et Xavier « le nationaliste ».
Dans l’ouvrage 25 ans avec Thierry S., publié en 2022, il relie les massacres du Brabant à ses deux anciens acolytes. « Je suis maintenant sûr de moi, c’était eux ! », écrit-il, après avoir pourtant longtemps contesté leur rôle dans ces braquages. S’il a changé d’avis, dit-il, c’est après s’être intéressé de plus près aux meurtres commis, et les avoir reliés à des confidences que lui aurait faites en son temps Thierry et qu’il n’aurait pas comprises à l’époque.
Contrairement à Jean-Pierre Adam, Verdin ne pense pas que ces braquages étaient motivés par l’argent. Pour lui, les Sliman étaient « des barbouzes » et les braquages « des crimes d’État ». Il reprend en cela la piste longtemps privilégiée en Belgique, celle d’une tentative de déstabilisation du pays par des gendarmes proches de l’extrême droite.
Bron » L’Union