Overlever Bende van Nijvel verliest grootvader

Albert Van den Abiel, grootvader van David Van de Steen, die de moordende raid van de bende van Nijvel overleefde, is vrijdag op 89-jarige leeftijd overleden. Van den Abiel verloor tijdens de aanslag van de Bende van Nijvel in 1985 op de parking van grootwarenhuis Delhaize in Aalst zijn zoon, schoondochter en kleindochter. Bij de raid vielen acht doden. Albert Van den Abiel nam samen met zijn vrouw de opvoeding van kleinzoon David op zich.

In het boek ‘Niet schieten, dat is mijn papa!’ geeft David Van de Steen zijn relaas van de feiten en vertelt hij onder meer hoe hij werd opgevoed door zijn grootouders. Grootvader Van den Abiel runde in Aalst een bedrijf voor auto-onderdelen. Hij was sinds het incident bijzonder begaan met het Bendeonderzoek en uitte niet alleen zijn grote bezorgdheid over de bedroevende resultaten die de speurders behaalden, maar ook over hoe de slachtoffers in de kou bleven staan.

“Het was een van zijn laatste wensen om de lancering van mijn boek nog mogen mee te maken”, zegt Van de Steen. Hij kon niet naar de voorstelling komen maar hij was er wel heel trots op. “Voor mijn grootvader was het van belang dat mensen deze dramatische gebeurtenis nooit zullen vergeten”.

Het boek van Van de Steen is ondertussen aan zijn vierde druk toe en bracht in het onderzoek wel enkele nieuwe feiten aan het licht. De daders werden echter nooit gevonden. De feiten verjaren in 2015. De begrafenis van Albert Van den Abiel vindt plaats op zaterdag 29 januari om 11.15uur in de Sint-Martinuskerk in Aalst.

Bron » Het Nieuwsblad

Yves de Prelle part en retraite

Le palais de justice perd une figure très “vieille France”, qui avait ramé à contre-courant devant la commission d’enquête sur les tueries du Brabant.

Le plus fin lettré de la maison de justice de Nivelles tire sa révérence. Ce premier substitut du procureur du roi (depuis 1988) est atteint par la limite d’âge. Il va pouvoir se consacrer à l’entretien de ses propriétés de Nivelles, des Cévennes et de la Provence ainsi qu’à l’éducation de Jean-Baptiste, son petit-fils qu’il arrive à sa cantatrice de mère de devoir abandonner bien malgré elle. L’homme de loi met alors le cap sur la butte Montmartre où il se transforme en baby-sitter.

Fin lettré? Voilà qui lui joua un mauvais tour lorsqu’il brigua la place de procureur du roi. L’avis du barreau, via son bâtonnier, ne lui fut guère favorable. “Il parle un langage inaccessible aux justiciables.” L’intéressé, reconnaît, sourire aux lèvres: “Il m’arrivait de faire des citations latines ou grecques, de m’exprimer en allemand, en espagnol ou en anglais . Mais je donnais les traductions.” Perfide, il commente. “Tous les avocats n’appréciaient pas. Sans doute ne comprenaient-ils pas…”

Élégant dans sa mise et ses propos, il fait les délices des fins esprits du palais. Des palais, plutôt. “L’ancien palais de la place Albert Ier, c’est celui des bas-fonds, qui est bouffé par les acariens et le vert-de-gris. L’autre (NDLR, celui dans lequel il vient de terminer sa carrière tout en étudiant le chinois), c’est celui de la Haute.” Comprenez celui qui est construit sur les hauteurs de la rue Clarisse.

Magistrat-dirigeant du parquet de police de l’arrondissement judiciaire de Nivelles depuis le 1er mai 2000, Yves de Prelle de la Nieppe jette un regard professionnel sur le mode de vie des Brabançons wallons.

“On constate une diminution du nombre des grands excès de vitesse. Mais qu’est-ce qu’on peut ingurgiter comme boissons alcoolisées du côté de Wavre! À Nivelles, ce sont surtout des cas sociaux.” Une de ses premières autopsies l’a marqué, celle d’un homme pendu à une branche d’arbre. À ses côtés, un vélo. Il ne restait que quelques lambeaux de chair.

“À notre grand étonnement, il portait une chaussette blanche intacte. À y regarder de plus près, on découvrit une myriade de vers qui avaient colonisé le bas de la jambe. Il m’a été impossible d’avaler les pâtes à la grecque commandées par l’équipe du juge d’instruction Alfred Joris.”

Un autre gros morceau qui, passez-nous l’expression, lui resta sur l’estomac, c’est l’enquête sur les tueries du Brabant. “La piste des Borains? Pas crédible. Celle de prédateurs? Encore moins. Les deux commissions d’enquête parlementaire devant lesquelles je me suis présenté ont confirmé mes dires, une entreprise de démolition de l’État belge, la seule hypothèse de travail, que des Français, Hollandais et Anglais ont d’ailleurs avalisée.”

“Je ne me suis certes pas attiré la sympathie agissante de mes pairs ni de mes supérieurs, mais j’avais tenu à rendre compte de ma volonté largement éprouvée de toujours faire primer les valeurs d’honneur, de vérité et d’intégrité sur toutes les autres considérations telles qu’une confortable loyauté corporatiste.”

Bron » L’Avenier