L’enquête sur le décès d’une toxicomane a abouti à l’arrestation de Claude Nitelet, 59 ans… et un casier judiciaire à rallonges.
Celui qui prétend tenir un commerce d’alcools et de charcuteries n’a pas été pris en flagrant délit. Il a été arrêté voici une semaine chez lui, à Braine-l’Alleud, au terme d’une instruction qui a été déclenchée suite au décès d’une jeune femme, qui s’est révélée être une consommatrice habituelle de cocaïne. L’enquête a permis de remonter à un dealer et, selon l’accusation, au maître d’œuvre de ce trafic de cocaïne de grande ampleur en Brabant wallon.
Claude Nitelet, né à Trazegnies (Courcelles) en juin 1955, est une vieille figure de la maraude crapuleuse, d’un banditisme odieux mais à la petite semaine. C’est ainsi qu’on trouve sa trace dans les dossiers du grand blond, Patrick Haemers, dans les années 80, et de la bande de Baasrode, suspectée un temps dans les tueries du Brabant, celle d’Alost en novembre 1985, en particulier. Mais, à titre personnel, il n’a jamais été soupçonné dans ce dossier qui constitue la plus grande énigme judiciaire belge.
L’interminable casier judiciaire de Nitelet révèle en tout cas qu’il n’avait jamais été inquiété, jusqu’à ce jour, dans des faits de stupéfiant. On l’a vu comparaître pour des vols à main armée minables mais violents, des chapardages, des vols avec effraction ou même à l’étalage, des arrachages de sac. On se souvient surtout d’une expédition manquée, à Anderlues en 1997, contre une personne âgée qui aurait disposé d’un coffre-fort à domicile. Nitelet – qui était placé sur écoutes – et des complices ont été épinglés avant d’arriver sur place. Et heureusement!
Car celui qui déclinait la profession de soudeur à l’époque avait emmené avec lui une batterie de camion et une dynamo pour torturer la future victime. La méthode de la gégène, comme on disait pendant la guerre d’Algérie. Ce délit monstrueux, cumulé avec d’autres, lui avait valu 6 ans secs en mai 2002.
Dans la présente affaire, il nie tout en bloc. Mais ce n’est pas la première fois, tant s’en faut. Il est inculpé de trafic de stupéfiants, dans le cadre des activités d’une association de malfaiteurs et de port d’arme prohibée.
Bron » L’Avenir