Tueries du Brabant: les familles rencontrent les enquêteurs à Charleroi

Dans le dossier des tueries du Brabant qui ont fait 28 morts entre 1982 et 1985, les familles de victimes rencontrent ce mercredi matin les enquêteurs à Charleroi. Il sera question des derniers développements de l’enquête, et notamment du test du polygraphe auquel Jean-Marie Tinck a accepté de se soumettre.

La principale préoccupation des familles concernera l’arrestation récente de Jean-Marie Tinck, une arrestation venue ponctuer une enquête qui semblait s’enliser. Lundi, le parquet s’apprête à requérir le maintien en détention de l’inculpé car les devoirs d’enquête, pour vérifier ses déclarations, ne sont pas terminés.

Sur le plan matériel, on sait déjà que l’échantillon d’ADN mélangé recueilli à Mons dans l’affaire Angelou en 1983 ne permettra pas d’avancer plus avant.

Reste dès lors les confidences troublantes de Jean-Marie Tinck faites à au moins trois témoins qui ne se connaissaient pas. Propos dans lesquels il s’accuse comme chauffeur de la bande mais aussi d’avoir participé à l’exécution d’un des membres parce qu’il aurait tué un enfant sur un parking de grand magasin. Un enfant tué de sang-froid dans une voiture: la description correspond bel et bien au meurtre de Elsie Neys à Alost le 9 novembre 1985.

Aujourd’hui, Jean-Marie Tinck continue d’affirmer qu’il a tout inventé. Mais les enquêteurs n’en sont toujours pas persuadés. Raison pour laquelle ils continuent à fouiller dans son passé.

Les familles, sans nul doute, chercheront ce mercredi à en savoir plus et demanderont dans la foulée la prolongation du délai de prescription au-delà de novembre 2015.

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Tueurs du Brabant: l’affaire sera bientôt prescrite

Les Tueurs du Brabant avaient tué 28 personnes lors d’attaques à main armée commises notamment dans des Delhaize entre les années 1982 et 1985. Ils n’ont jamais pu être identifiés et dans un an et demi, ils ne risqueront plus rien. En effet, l’affaire sera prescrite. Trente ans après la dernière attaque. Du coup, les familles de victimes souhaitent du temps, plus de temps. Elles demandent aux députés de voter, en urgence, une prolongation du délai de prescription avant que l’affaire soit prescrite.

Patricia Finné, dont le père a été abattu lors du braquage d’Overijse en 1985, lance un appel: “Cela fait 29 ans que j’essaie d’aboutir à la vérité, de faire un maximum pour que l’enquête puisse aboutir. Il nous reste 20 mois. En sachant que c’est une affaire criminelle. Et en supposant qu’on puisse arrêter les auteurs dans 2 heures, il faudrait le temps de l’instruction, le temps du procès … on va droit dans le mur. On va dépasser largement le 9 novembre 2015.”

Dans le monde judiciaire, Cédric Druart, avocat pénaliste, n’est pas favorable à une remise en cause du principe de prescription. À moins que la loi établisse en même temps des conditions très strictes: “Je ne dirai pas que c’est souhaitable dans la mesure où le délai de prescription est là pour apporter, à un moment-donné, un apaisement pour tous. C’est vrai que je peux comprendre que les victimes aient envie de poursuites. Il faut peut-être que la législation s’adapte et qu’on se dise qu’il n’y aura pas de prescription, qu’on pourra juger ces personnes, mais on devra tenir d’autant plus compte de la manière dont ils se sont réinsérés ou pas depuis les faits.”

“Pour éviter que 30, 40 ou 50 ans après les faits, on aille placer des gens en détention alors que ça n’aurait plus aucun sens. Cela aurait du sens du côté des victimes d’avoir finalement un auteur qui serait identifié, condamné et déclaré coupable. Mais d’un autre côté, c’est briser aussi des vies qui ont été reconstruites pour des faits qui ont été commis il y a très longtemps. Avec des personnes, qui ont pu à un moment donné de leur vie, commettre des infractions et puis reprendre une vie tout à fait normale.”

Il faut tout de même savoir que de manière pratique, il y a très peu de chance que le Parlement puisse se saisir de la question et rendre une décision avant les prochaines élections programmées dans deux mois et demi.

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Tueries du Brabant: l’appel au secours des familles des victimes

Les familles des victimes des Tueries du Brabant tirent la sonnette d’alarme. Si cette législature sortante ne parvient pas à se mettre d’accord pour allonger le délai de prescription pour les “crimes non correctionnalisantes”, l’une des plus importantes affaire criminelle qu’ait connu la Belgique, sera définitivement close le 10 novembre 2015, soit dans 609 jours.

Dans une lettre ouverte rédigée au nom des familles des victimes, Patricia Finné, dont le père fut abattu, exprime sa plus vive inquiétude. “Les tueries du Brabant. Un sujet que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaitre. Ou très mal. Mais que les autres ne peuvent oublier. La plus grave affaire criminelle de l’histoire criminelle de Belgique: 28 morts dans une série de cambriolages et de hold-ups commis entre 1982 et 1985 par des individus dont nul ne connait les motivations et encore moins l’identité.”

“Les faits seront prescrits définitivement le 9 novembre 2015, trente ans après la dernière tuerie commise au Delhaize d’Alost (huit morts pour un butin peu élevé). Même si les tueurs sont identifiés et inculpés aujourd’hui, il faudrait que leur procès se termine au plus tard le 9 novembre 2015. Or disons le directement: c’est totalement impossible. Il faudrait des mois voire des années pour organiser ce qui deviendrait le plus grand procès d’Assise jamais organisé chez nous. Et des mois pour mener le procès à terme. Il existe pourtant un dernier espoir de voir les tueurs menés un jury populaire : modifier la loi sur la prescription.”

Patricia Finné et les autres victimes souhaitent que les délais de prescription soient portés à 20 ans (15 actuellement), renouvelables une fois, soit 40 ans. Cela donnerait 10 ans de plus aux enquêteurs pour tenter d’achever leurs investigations.

“Le monde politique reste frileux par rapport à un tel enjeu: il n’existe pas de volonté des partis de voter cette loi. Et la proximité des élections n’arrange guère les choses. La Ministre de la Justice Turtelboom se braque sur sa position qui ne varie pas: s’il existe des éléments permettant de croire que les enquêteurs puissent aboutir, alors on réfléchira à l’allongement de la prescription. Or ces éléments existent. C’est un secret de Polichinelle. Le temps de la réflexion et des palabres est révolu. Il faut passer aux actes.”

Le MR a déposé, sous l’emprise de l’urgence, une proposition de loi à la Chambre. Mais ce texte demeure bloqué à la Commission de la Justice. Le MR s’en désespère. “Les Chambres seront dissoutes quarante jours avant les élections. Il faudrait donc examiner ce texte sans tarder”, dit-on au MR.

Les avis des juristes sur un allongement de la prescription sont partagés. Une bonne justice peut-elle se rendre après auprès autant d’années? Les souvenirs des témoins peuvent-ils encore être exploités? “Les victimes et leurs proches attendent non une vengeance mais Justice. Il suffirait de cinq minutes. Cinq minutes de courage politique”, écrit Patricia Finné.

Tueries du Brabant: des familles s’adressent au politique

L’enquête bat son plein, comme le prouvent les fouilles à la recherche d’une Golf GTI organisées la semaine passée à Boussu. Dans une lettre ouverte adressée aux responsables politiques, Patricia Finné, fille de victime, et Michel Leurquin, fondateur et animateur du site relatif aux tueries du Brabant, demandent au monde politique de prolonger et donc retarder la prescription de ce dossier impuni des années 1980 dans lequel au moins 28 personnes dont des femmes et des enfants ont perdu la vie entre 1982 et 1985.

En principe, le dossier est prescrit dans 20 mois et dès à présent, au cas même ou des suspects seraient identifies et arrêtés, “il faudrait que leur procès se termine au plus tard le 9 novembre 2015, c’est totalement impossible”, constatent Finné et Leurquin.

Or l’enquête bat son plein, comme le prouvent les fouilles à la recherche d’une Golf GTI organisées la semaine passée à Boussu. Les auteurs de la lettre ouverte demandent au “monde politique actuellement frileux sur la question de prendre 5 minutes de courage politique”.

“Seul le MR a pris une position favorable. Les victimes et leurs proches attendent non une vengeance mais justice (…) La loi sur la prescription doit être modifiée maintenant. Rejeter la patate chaude au prochain parlement serait une bien mauvaise idée, surtout quand l’incertitude sur la formation des futures coalitions à de quoi inquiéter”, conclut la lettre.

Bende-speurders ontmoeten nabestaanden slachtoffers

Het onderzoek naar de Bende van Nijvel is in de jaren ’80 bewust op een dwaalspoor gebracht. Daar is de nieuwe onderzoeksploeg van overtuigd. “Wij beweren niet dat de onderzoekers die het Bende-onderzoek vroeger hebben onderzocht, oneerlijk waren. We zijn er wel van overtuigd dat iemand hen op een dwaalspoor heeft gebracht.”

Onderzoeksrechter Martine Michel, geflankeerd door de procureur van Charleroi, Pierre Magnien, en een reeks onderzoekers ontving gisteren naar jaarlijkse gewoonte de nabestaanden van de 28 slachtoffers van de dodelijke aanslagen van de Bende van Nijvel in de jaren ’80. Zij werden op de hoogte gehouden van de vorderingen van het dossier.

Daarna sprak Michel de pers toe. “De commissie die in 1997 in het parlement de misdaden van de Bende onderzocht, heeft de conclusie getrokken dat er iets vreemds aan de hand was met de wapenvondst van november 1986 in het kanaal van Ronquières. Wij hebben met de hulp van het Nationaal Instituut voor Criminalistiek en Criminologie (NICC) ontdekt dat ze gelijk hadden.”

De speurders van de Dendermondse onderzoeksrechter Freddy Troch – de cel Delta – vonden toen in Ronquières zakken in het water met ondermeer wapens erin. De cel Delta ging er op basis van getuigenverklaringen van uit dat die wapens er al een jaar lagen. Volgens het NICC kan dat hooguit een paar maanden zijn geweest. Volgens Martine Michel heeft “iemand” de cel Delta in 1986 op een dwaalspoor gezet en hen verbanden tussen overvallen doen leggen die er niet waren.

“Dat wij dat ontdekt hebben, betekent niet dat wij een oorlog willen tussen de ‘oude’ en de ‘nieuwe’ speurders in het onderzoek. Wij zeggen niet dat de vroegere onderzoekers oneerlijk of incompetent zijn.” Ondertussen heeft één van de speurders van de cel Delta wel een klacht ingediend tegen Michel wegens machtsmisbruik. Ook ex-speurder Eddy Vos heeft een klacht ingediend.

Los van het gehakketak tussen de speurders zei Michel dat er ook in de speurtocht naar de daders vorderingen zijn gemaakt. “We hebben namen. We hebben groepen van interessante mensen samengesteld. We hebben hypotheses over motieven. Maar we hebben geen bewijzen genoeg om arrestaties te verrichten.” Nochtans dringt de tijd want het onderzoek naar de Bendemisdaden verjaart in november 2015.

De meningen over of de verjaringstermijn bij wet verlengd moet worden, zijn verdeeld. Een medewerker van de minister van Justitie, Annemie Turtelboom (Open VLD), die gisteren op de ontmoeting aanwezig was, hield zich daarover op de vlakte. De meeste slachtoffers toonden zich gisteren ondanks alles hoopvol. “Ik had niet verwacht dat ze zo concreet gingen zijn”, zei Nathalie Palsterman, dochter van Jan die in 1985 doodgeschoten werd aan de Delhaize van Aalst. “Ik hoop nog altijd dat we ooit zullen weten door wie en waarom”.

Bron » De Standaard