Aalst onthult herdenkingsmonument voor slachtoffers Bende van Nijvel

38 jaar na de dodelijke overval is aan de Delhaize-supermarkt in Aalst een herdenkingsmonument onthuld voor de slachtoffers van de Bende van Nijvel. Het is een achthoekig monument waarbij elke zijde symbool staat voor één van de acht slachtoffers.

Op 9 november 1985 overviel de Bende van Nijvel de Delhaize-supermarkt in Aalst. Acht mensen werden daarbij vermoord. Het was de laatste en bloedigste overval van de Bende van Nijvel. Bij de misdaden van de Bende van Nijvel vielen in de jaren tachtig 28 doden, vooral bij overvallen op supermarkten.

Aan de Delhaize-supermarkt in Aalst is nu een herdenkingsmonument onthuld voor de slachtoffers van de Bende van Nijvel. Het is een achthoekig monument. Dat verwijst naar de 8 dodelijke slachtoffers van de overval in Aalst. Het monument is gemaakt door Bas Smets, de kunstenaar die eerder ook het herdenkingsmonument na de aanslagen in Zaventem en Maalbeek maakte.

David Van de Steen verloor zijn ouders en zijn zus bij de overval op de supermarkt in Aalst. Hij is blij dat er nu een herdenkingsmonument is: “Het is echt geslaagd. Ook hoe ze het gemaakt hebben, met de hand al die steentjes erin gezet, van donker naar licht. Vroeger was er hier niks. Je kwam hier naartoe als kind, en er was enkel de supermarkt, en niets anders. Nu is er een monument dat zal blijven.”

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Delhaize d’Alost : la dernière attaque des tueurs du Brabant, huit morts et les mêmes questions. Qui ? Pourquoi ?

Le samedi 9 novembre 1985, il est un peu plus de 19h30 lorsqu’une voiture s’arrête sur le parking du Delhaize. Trois hommes armés quittent le véhicule. Deux clients qui se trouvaient dans leur voiture et qui les ont aperçus n’ont pas le temps de quitter leur emplacement, ils sont aussitôt abattus. Parmi ces premières victimes, un père et sa fillette ainsi que le père d’Iréna Palsterman, qui elle se trouve dans le magasin avec son petit frère.

Tandis qu’un des auteurs reste sur le parking pour faire le guet, les deux autres se dirigent vers l’entrée du magasin où ils tirent encore sur plusieurs clients qui sortent du tourniquet avec leur caddie. La volonté des agresseurs est clairement de tuer, plusieurs victimes déjà blessées sont achevées au sol. Un carnage totalement inexplicable pour de simples voleurs.

Des hommes qui affrontent la police

Les quelques témoins qui sont parvenus à observer l’attaque évoquent trois hommes habillés comme des militaires, deux sont équipés d’un riot-gun, le troisième d’un pistolet-mitrailleur.

Ils ont pris soin de dissimuler leur visage et font preuve tout au long de l’attaque d’un sang-froid hors norme, l’un d’eux au moment de quitter le parking, marchant calmement à côté du véhicule de fuite avant d’y monter par le hayon arrière sous les yeux des policiers présents sur les lieux. Malgré les coups de feu échangés, tout semble pour eux tout à fait sous contrôle.

Iréna Palsterman avait 20 ans, pour elle impossible d’oublier

“Cela reste inscrit dans la mémoire même si au fil des années, cela devient un peu plus vague. Lors d’auditions plus récentes, je n’étais plus en mesure de donner autant de détails sur ce que j’ai vu et entendu “. Accompagné de Diederik, son jeune frère, Iréna se trouve dans le magasin lorsque les tueurs pénètrent à l’intérieur :”Ce dont je suis sûr à 100%, c’est qu’il s’agissait de francophones”.

Elle ignore encore à ce moment que son père figure parmi les premières victimes. Des détails fournis aux enquêteurs immédiatement après les événements, elle ne se souvient plus : ” Ces événements restent malgré tout gravés dans la mémoire, je vis tous les jours avec ce moment terrible et la culpabilité car c’est moi qui ai demandé à notre père de nous accompagner au Delhaize”. L’émotion reste perceptible dans ses propos : “Mon cerveau sait que ce n’est pas ma faute, mais cela reste quelque chose de très lourd à porter “.

Des familles meurtries sur plusieurs générations

Pour les proches d’Iréna également, cet événement tragique a tout bouleversé. Lors de l’attaque, elle était mère d’un bébé de trois mois. On peut imaginer aisément l’impact par la suite sur la vie familiale : ” Tourner la page, c’est impossible sans réponse ! J’aimerais tellement savoir d’ici deux ou trois ans ce qui s’est passé. Connaître la vérité de mon vivant pour que cela ne pèse pas en héritage sur ma famille, mes enfants et petits-enfants”.

Se donner les moyens d’aller le plus loin possible

Après 37 ans d’enquête infructueuse et de nombreuses frustrations vécues dans les relations avec les autorités judiciaires, Iréna Palsterman veut encore croire à une élucidation avant 2025.

Elle a confiance dans l’équipe d’enquête actuelle et place son espoir dans les progrès de la science criminalistique : ” l’ADN de parenté offre de nouvelles opportunités, un peu à la manière d’un GPS qui permet à partir d’une trace relevée sur une scène de crime d’orienter vers un groupe de personnes biologiquement très proche de l’identité ADN de l’auteur”. Ce qui peut mener à une identification via ses proches.

Dans ce contexte, permettre à l’enquête de continuer jusqu’à une période proche de la prescription comme le propose le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne serait une bonne nouvelle pour les victimes : “il ne faut pas oublier qu’avec la crise ” corona “, les enquêteurs ont perdu quasi deux ans, de plus sur le plan de la science, par rapport aux 37 années écoulées, on ignore ce qui sera possible dans un, deux ou trois ans”.

Les auteurs probablement dans le dossier d’enquête

Après trente-sept ans d’enquête, différentes pistes ont été explorées pour tenter d’identifier les auteurs d’une violence sans pareil au regard d’un butin modeste mis en balance avec le bilan humain : 8 morts à Alost pour moins de 20.000 euros d’argent liquide, les chèques étant inutilisables. Mais 28 morts sur l’ensemble des faits imputés aux tueurs entre 1982 et 1985.

Face à ce constat, le mobile pourrait se trouver ailleurs que dans le vol commis. L’hypothèse d’un racket paraissant dans ce contexte plausible même si la chaîne Delhaize l’a toujours nié jusqu’ici. Principal argument en faveur de cette thèse, la succession de trois attaques de Delhaize dans une période de six semaines, un délai très court et la découverte durant l’année 84 d’une valise avec des armes, de fausses cartes d’identité et un écrit sur lequel on peut lire “Jacques L, boss de Delhaize, 250.000 actions de 5000”, ce qui démontre que des gens peu fréquentables s’intéressaient à ce que ce “boss de Delhaize” pesait en actions ou à d’éventuelles transactions de titres.

De plus, il apparaît que cet administrateur de Delhaize sera responsable l’année suivante (1985) de la gestion d’une filiale du groupe aux USA. L’ensemble de ces éléments figurent au dossier et sont connus des enquêteurs de même que les éléments de contexte qui permettaient d’exercer sur l’intéressé et son entourage un éventuel chantage.

Le nom d’un officier supérieur de gendarmerie apparaît dans ce contexte, ce qui pose aussi des questions sur d’éventuelles complicités au sein de l’ex-gendarmerie, comme de savoir si cet officier a pu exercer une influence sur l’enquête.

Trois attaques similaires, même mode, mêmes suspects

Avant l’attaque d’Alost deux attaques étrangement similaires se sont déroulées le vendredi 27 septembre 1985 à Braine-l’Alleud et Overijse. Dans la même soirée à une demi-heure d’intervalles, deux Delhaize ont été attaqués de la même manière par trois suspects présentant les mêmes caractéristiques physiques qu’à Alost. Avec chaque fois, un lourd bilan humain là aussi : trois morts à Braine l’Alleud et cinq morts à Overijse, dont un jeune de 14 ans.

Pour les partisans du racket, le nombre croissant de victimes, 3-5-8 et la fin rapide des attaques après Alost, laisse supposer que quelque chose a pu se passer après la dernière attaque du 9 novembre 1985 qui aurait conduit les auteurs à mettre fin aux attaques.

Profil des suspects : crime organisé ou terrorisme

Les indices et témoignages recueillis au cours de l’enquête vont orienter les enquêteurs vers deux milieux différents : d’abord celui de la criminalité organisée, lié au banditisme, à la prostitution, au racket, au milieu du jeu et à divers trafics comme la drogue, les armes et la traite d’êtres humains.

Ensuite un milieu lié à l’extrémisme violent, intéressé à démontrer l’incapacité des forces de l’ordre à faire face à la violence, et par ce biais chercher à susciter dans la population un appel à plus de sécurité, c’est la piste de la “déstabilisation” qui a conduit par exemple en Italie à l’attentat de la gare de Bologne. De nombreux devoirs d’enquête concernant ces différents volets d’enquête ont été réalisés en Belgique et à l’étranger notamment en France, Italie, Espagne pour tenter de consolider ces différentes pistes.

Certaines ont mené vers des individus présentant un profil capable de mener des actions comme celles des attaques menées sur les Delhaize. Toutes ces personnes sont identifiées sans qu’on sache pour l’heure lesquelles sont considérés comme suspects pour des faits liés aux tueries.

D’anciens mercenaires proches du SAC

Se retrouvent notamment parmi ces suspects, d’anciens mercenaires français proches du SAC, une organisation politique issue du Gaullisme et qui recrutait dans les milieux criminels. Plusieurs de ces “barbouzes” ont effectué des séjours en Belgique, s’entraînant même au tir chez nous, dans la période des attaques. Ils sont connus pour des faits criminels graves dont des attaques de grandes surfaces. Parmi les noms connus, on trouve le chef de bande des Borains, Adriano Vittorio, qui avant de défrayer la chronique en Belgique, était impliqué dans le SAC Marseillais.

Ou d’anciens militants du WNP, une organisation belge regroupant de jeunes militants incités à commettre des actes illégaux en croyant servir l’Etat et la lutte contre le communisme ; certains affirmant même avoir été utilisés pour effectuer des repérages sur les parkings de grandes surfaces en Région bruxelloise.

Jusqu’ici, rien ne permet d’affirmer que ces différentes pistes ont été nourries par de nouveaux éléments d’enquête et permettront d’aboutir à des inculpations. Depuis la reprise en main de la communication par le parquet fédéral, le “no comment” est devenu la règle. “Circulez, rien à voir” donc, ce qui ne veut pas dire qu’il ne reste plus rien à découvrir.

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Ontwerp van herdenkingsmonument voor de slachtoffers van de Bende Van Nijvel in Aalst is klaar

Supermarktketen Delhaize heeft een ontwerp voorgesteld voor een monument om de slachtoffers van de overval van de Bende van Nijvel op hun winkel in Aalst te herdenken. Woensdag 9 november zal het 37 jaar geleden zijn dat de supermarkt werd overvallen en er 8 doden vielen. Er is al jaren sprake van een monument voor de slachtoffers. Nu zijn alle vergunningen in orde om het te beginnen bouwen. Het wordt een monument met veel groen rond.

De winkel waar de schietpartij heeft plaatsgevonden in 1985 is intussen helemaal nieuw. Het monument komt op de parking die aansluit op het Osbroekpark. Het is er niet alleen voor de slachtoffers van de overval in Aalst, legt woordvoerder Ine Tassignon uit: “Het is er voor alle slachtoffers van de overvallen, niet alleen voor deze in Aalst.

Het wordt een gedenkplek met een monument omringd door groen. “Het is een achthoek met acht zijden. Elke zijde staat voor 1 van de 8 dodelijke slachtoffers die in de winkel in Aalst is gevallen. Die ontsluiten een grond waar Ginkgo biloba’s groeien, dat is een Japanse boom die al het langst op aarde leeft en symbool staat voor overleving en hoop.”

De supermarktketen deed een beroep op landschapsarchitect Bas Smets om het herdenkingsmonument te ontwerpen. Bas Smets maakte eerder al de herdenkingsmonumenten voor de slachtoffers van de aanslagen in Brussel op de luchthaven en in de metro in 2016.

Al lang sprake van monument

De stad Aalst en Delhaize spreken al langer van een herdenkingsmonument, “maar het was een complex dossier waar veel verschillende partijen bij betrokken waren. De vergunningsprocedure loopt volop en we verwachten dat de herdenkingsplaats volgend jaar toegankelijk zal zijn voor het publiek.

Bron » VRT Nieuws

Weinig hoop dat Bende-zaak nog voor verjaringstermijn opgelost raakt: “Zodra het dossier publiek wordt, zal alle smeerlapperij wel naar boven komen”

Nog iets meer dan duizend dagen zijn er voor het dossier van de Bende van Nijvel verjaart. De gangsters maakten in de jaren tachtig 28 dodelijke slachtoffers waarvan acht op 9 november 1985 bij de meest bloedige aanval op de Delhaize in Aalst. Na een eerder uitstel van de verjaringstermijn komt de deadline van 2025 in zicht. “Dan is er maar één hoop: dat het dossier publiek wordt en dat iedereen kan lezen wat erin staat”, aldus advocaat Jef Vermassen op de herdenkingsplechtigheid van dinsdag in Aalst.

Nele (47), de jongste dochter van de door de Bende van Nijvel vermoordde Jan Palsterman, had tranen in de ogen dinsdagochtend op de stedelijke begraafplaats van Aalst. “Ik was elf jaar toen het gebeurde, ik ben er nu 47. Ik heb al enige tijd alle hoop verloren. Ik luister wel naar wat iedereen te vertellen heeft maar ik geloof niet echt dat de zaak ooit nog opgelost raakt.”

“Elk jaar twijfel ik of ik naar de herdenkingsplechtigheid zou komen. Ik heb ervoor gekozen om het toch te doen omdat ik het nodig vind voor de mensen die overleden zijn. Ik zou het heel erg vinden mocht er niemand meer zijn op een dag zoals deze.”

“Grootste justitiële schandvlek”

Toenmalig Justitieminister Koen Geens (CD&V) zorgde ervoor dat het Bende-dossier niet verjaarde in 2015. De nieuwe verjaringstermijn in 2025 komt nu ook dichterbij. “We hebben nog iets meer dan duizend dagen om duidelijkheid te krijgen over de grootste justitiële schandvlek in de geschiedenis van dit land”, zo sprak Aalsters burgemeester Christoph D’Haese (N-VA) dinsdag.

“Ik wil de bevoegde minister (Vincent Van Quickenborne, Open VLD, red.) alvast oproepen om zijn historische verantwoordelijkheid te nemen. Hij is de persoon die ervoor moet zorgen dat het Bende-dossier de blijvende aandacht krijgt die het verdient. Dat kan eventueel op basis van een positief injuctierecht (waarbij de minister opdracht geeft aan de procureur des Konings om een zaak prioritair te onderzoeken, red.).”

Meester Jef Vermassen verdedigt onder anderen David Van de Steen die zijn ouders en zusje verloor bij de moorden maar dinsdag uitzonderlijk thuis bleef omdat hij herstelt van een beroerte. De bekende advocaat, steekt zijn twijfels niet onder stoelen of banken: “Er moeten eerst mensen in beschuldiging gesteld worden, en dat zou dan bij wijze van spreken morgen moeten gebeuren. Bij een klassiek moorddossier duurt het al twee jaar voor het voor assisen komt, en als er dan nog stokken in de wielen worden gestoken, dan duurt het veel langer.”

“De advocaten van de beschuldigden zullen maar één doel hebben: het laten verjaren van het dossier. Eventueel zit er een Franstalige bij die de vertaling van het volledige dossier wil. Ik vrees dus dat die zaak zal verjaren. En dan is er maar één hoop: dat dossier publiek wordt en dat iedereen zal kunnen lezen wat erin staat. Dan zal alle smeerlapperij wel naar boven komen.”

“Als we ‘klappen’, zullen ze verschieten”

“Nu mogen wij niet veel zeggen, we moeten het geheim van het onderzoek respecteren en als we iets zeggen, zijn we strafbaar. Maar als we morgen mogen klappen, dan zullen ze toch verschieten. Als het zo ver komt, dan kunnen er namen van betrokkenen worden genoemd.”

“Ik denk dat de verjaring van de zaak te gemakkelijk is voor de daders”, zegt Nele Palsterman. “In dat opzicht zou ik het erg vinden dat ze op hun twee oren kunnen slapen of ’s avonds gerust hun hoofd kunnen neerleggen en denken: er kan mij niks meer overkomen.”

Bron » Het Nieuwsblad